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“Faire de la journée de contestation une fête syndicale” Conférence de presse de la coordination nationale des syndicats autonomes de la fonction publique
Les déclarations du Chef du gouvernement au premier jour de la protestation du Cnapest et à la veille de la grève de la Fonction publique, n'ont pas apaisé les esprits des fonctionnaires, et notamment ceux des membres de la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique. “La grogne des fonctionnaires a fait bouger le gouvernement qui a déclaré que les portes du dialogue étaient toujours ouvertes aux syndicalistes”, a déclaré Méziane Meriane, secrétaire général du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), lors d'une conférence de presse de la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique tenue à Alger. Lors de cette rencontre, les membres de la coordination, composée de 13 syndicats, ont tenu à répondre aux déclarations du Chef du gouvernement en lui proposant de les inviter officiellement à une rencontre et revoir leurs revendications. “Comment il ose parler de dialogue, lui qui ne nous a même pas associés à l'élaboration de l'avant-projet du statut particulier ? Il n'a qu'à nous envoyer une invitation officielle ! Signalons que nous nous sommes déplacés plusieurs fois à la chefferie du gouvernement pour déposer un courrier, mais personne n'a voulu nous recevoir”, a-t-il ajouté. Selon les responsables de la coordination, les déclarations du Chef du gouvernement n'expriment que “sa crainte de voir le mouvement prendre de l'ampleur et paralyser le pays”. M. Yousfi, responsable du Syndicat national des spécialistes des praticiens de la santé publique, SNPSSP, est revenu sur le problème des partenaires sociaux. “Bien que nous soyons les vrais partenaires sociaux, le gouvernement préfère dialoguer avec des syndicats non représentatifs et nous marginaliser. D'ailleurs, c'est ce qui a été fait pour l'élaboration des projets des statuts particuliers”, a-t-il déclaré. Cependant, les 13 syndicats de la coordination sont déterminés plus que jamais, ils promettent de mener leur mobilisation dans plusieurs secteurs de la Fonction publique à travers le territoire national, et ce, à partir de demain. Contestant le contenu de l'avant-projet de loi du statut particulier, ils menacent de durcir le mouvement si le gouvernement campe sur ses positions. Rassemblés autour des mêmes revendications, les syndicalistes tiennent tous le même discours. “Notre pays est riche, mais le peuple est pauvre. Les travailleurs n'arrivent plus à joindre les deux bouts”, s'indignent-ils. On parle de malvie, d'inflation, des conditions de travail, de colère des travailleurs… Qualifiant l'avant-projet de “coquille vide”, et la grille de salaires méprisante à l'égard des travailleurs, les syndicalistes se disent déçus et décident de monter au créneau. Ils revendiquent le droit de revoir l'avant-projet du statut particulier avec leurs propositions, notamment l'augmentation des points indiciaires à 70 DA et la révision du système de l'évaluation en prenant en considération les diplômes ainsi que l'expérience. On parle également de réduction de la TVA, l'encouragement de la production nationale et la revalorisation du dinar. Dénonçant également la sourde oreille que font les autorités à l'égard de leurs revendications et la marginalisation des syndicats autonomes, les membres de la coordination promettent de faire de la contestation “une fête syndicale”. “Ils peuvent préparer un arsenal juridique pour contrer notre mouvement, nous finirons par arracher nos droits”, ont-ils conclu. Nabila Afroun