Les cours du brut sont retombés hier sous les 90 dollars, un niveau jamais enregistré depuis un mois, en réaction aux appréhensions d'une récession économique aux Etats-Unis et à l'éventualité d'une reconstitution des réserves pétrolières de ce premier consommateur mondial de brut. Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord a baissé de 80 cents dans la matinée pour s'établir à 89,75 dollars (livraison en février), avant de remonter légèrement à 90,18 dollars. À New York, le baril de “Light Sweet Crude” pour livraison en février s'échangeait à 90,76 dollars, soit une baisse de 1,14 dollar. Ce repli des cours intervient suite à l'annonce lundi du recul des ventes de détail en décembre aux Etats-Unis. Ce qui a été interprété comme la preuve du ralentissement de la consommation, principal moteur de l'économie américaine. L'autre facteur de baisse réside dans le volume des pertes de la banque Citigroup, la plus touchée par la crise des prêts hypothécaires (subprimes), et les déclarations de l'ancien président de la Réserve Fédérale (Fed) Alan Greenspan, selon lequel “l'économie américaine (allait) probablement entrer en récession si elle n'y était déjà”. Les prix sont également tirés vers le bas par l'attente de la reconstitution des réserves pétrolières américaines lors la semaine achevée le 11 janvier.