Huit personnes arrêtées ont été présentées hier au tribunal de Rouiba, alors qu'une neuvième personne identifiée est actuellement en fuite. La brigade de recherches et d'investigations de la zone industrielle de Rouiba, relevant de la section de recherches du groupement de gendarmerie d'Alger, a élucidé une affaire de trafic de kits GPL destinés aux véhicules roulant au Sirghaz. 8 personnes arrêtées ont été présentées hier au tribunal de Rouiba, alors qu'une neuvième personne identifiée est actuellement en fuite. Tout a commencé lorsque le patron d'une Sarl d'importation exclusive de ces appareils de fabrication italienne a constaté, lors du déchargement de la marchandise au siège de sa société sise à Semmar, un manque important : 138 cartons de kits omegaz et 70 cartons de polyvannes pour une valeur globale de 330 millions de centimes. Une intrigue qu'il n'arrive pas à comprendre sachant que la marchandise a été parfaitement comptée par le transitaire et les services des douanes compétents au niveau du port sec de Rouiba. Pour preuve, le PV d'inventaire dressé à ce sujet ne signale aucune anomalie. Prenant son mal en patience, l'importateur ne peut mieux faire que de mettre cela sur le compte des pertes et profits. Mais voilà qu'il ne tardera pas à recevoir un coup de fil de la part d'un de ses clients l'avisant de la vente de son produit dont il a l'exclusivité par une personne qu'il n'a jamais vue jusque-là. Le client a appelé de M'sila. Un indice qui oriente l'enquête vers cette ville. Le client donne même le numéro de téléphone du revendeur. Les gendarmes avisés par un autre client de Bouira demandent à ce dernier de garder le contact avec les trafiquants. Il accepte d'acheter ces appareils jusqu'à concurrence de 38 millions de centimes. Pour rappel, l'importateur achète les kits GPL au prix de 60 000 DA la pièce. Les trafiquants le proposent pour un million de centimes. C'est justement cet indice de taille qui permet aux enquêteurs de conclure que les trafiquants se sont scindés en deux groupes, dont l'un activant à M'sila et ses environs. C'est d'ailleurs dans cette ville qu'ils réussiront à arrêter trois personnes : B. L. qui fait sa promotion et l'écoulement de la marchandise volée, B. A. chez qui est stockée une partie de la marchandise volée et Y. C., l'homme à la Mercedes qui assure le transport du butin. Retour à Rouiba et plus exactement au niveau du port sec. Z. F., R. A. sont le sésame puisqu'ils sont les auteurs du vol commis avant le transfert du conteneur vers la société d'importation. N. M. D., le troisième larron résidant à Bordj El-Bahri, a pris la fuite dès qu'il a appris l'arrestation de ses acolytes. À Semmar, pas loin de la société volée, O. S., propriétaire d'un garage, et B. T., vendeur de vieillerie et receleur à l'occasion, sont appréhendés et arrêtés. À Baraki, Z. T., un complice ne tardera pas, lui aussi, à être arrêté. Deux véhicules, une Mercedes 2003 et une Kangoo 2000, sont récupérés. L'affaire toujours en cours promet certainement d'autres révélations. ALI FARÈS