Des centaines d'habitants de la bande de Gaza avaient pénétré, hier, en territoire égyptien après qu'une série d'engins explosifs eurent ouvert des brèches dans le mur séparant le territoire palestinien de l'Egypte, ont indiqué des témoins. Les policiers et forces de sécurité égyptiennes le long de la frontière ont attaqué les protestants avec des canons à eau et des bâtons. D'après des sources médicales, au moins 20 femmes ont été blessées et on dû être transportées à l'hôpital de Gaza. Le passage de Rafah, situé au sud de la bande de Gaza, est le seul pour que les Palestiniens entrent et sortent de la région, depuis juin 2007, a été complètement bouclé par les troupes israéliennes et égyptiennes. Cette entrée massive est survenue au lendemain d'une manifestation organisée par le Hamas devant le point d'entrée en Egypte de Rafah pour protester contre le blocus de la bande de Gaza imposé par Israël. Quelques heures après la manifestation, une série d'explosions avait ouvert au moins cinq brèches dans le mur séparant la bande de Gaza du territoire égyptien, selon des témoins. Depuis le 17 janvier, Israël a imposé un blocus total de la bande de Gaza en riposte à la multiplication des tirs de roquettes palestiniennes contre le sud de son territoire. L'armée israélienne a parallèlement mené des opérations contre les groupes armés à Gaza qui ont fait 38 morts depuis le 15 janvier. Après une protestation internationale de grande ampleur suite à la coupure par Israël du fuel qui a laissé Gaza sont électricité et devant la crainte d'une crise humanitaire dans un territoire pauvre de 1,5 million d'habitants, Israël a desserré son étau autorisant la livraison de 360 000 litres de mazout destinés à l'unique centrale électrique de la bande de Gaza et des médicaments pour une seule journée. Des sources du gouvernement israélien avaient déclaré, mardi, que cette dernière livraison israélienne de fuel est une tentative de sabotage de toute condamnation du Conseil de sécurité concernant le siège imposé à la bande de Gaza par Israël. Les Etats arabes représentés au Conseil de sécurité de l'ONU ont demandé une session d'urgence, aujourd'hui, pour tenter de parvenir à une condamnation du Conseil de sécurité sur le siège de Gaza. DJAZIA SAFTA/AGENCES