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“Les besoins en céréales sont de 60 millions de quintaux par an” Saïd Barkat annonce que l'Etat achètera le blé produit localement au prix des cours internationaux
Le ministre de l'Agriculture, qui s'exprimait samedi au Forum de la télévision, a indiqué que, dans le passé, l'Etat accordait des subventions aux paysans qui, en contrepartie, vendaient leur blé à 250 dollars le quintal. Cependant, ajoute le ministre, devant la hausse sensible des prix de cette denrée vitale sur les marchés internationaux qui ont dépassé les 800 dollars le quintal, les autorités ont décidé de remplacer la subvention accordée aux paysans par l'achat du blé qu'ils produisent à des prix proches de ceux appliqués mondialement. Selon les chiffres présentés par M. Barkat, les besoins de l'Algérie en céréales sont estimés à 60 millions de quintaux annuellement, dont un taux considérable de blé. Les quantités de céréales produites localement sont estimées à 41 millions de quintaux par an, a-t-il indiqué, précisant que la production locale de blé ne couvre que 50% des besoins en la matière. Concernant la question de la pomme de terre importée du Canada pour faire face au déficit enregistré en production locale de ce produit, le ministre a indiqué que les quantités importées du Canada étaient propres à la consommation à leur arrivée au port d'Alger, mais leur stockage à des fins spéculatives a provoqué leur détérioration. Le ministre a rappelé à ce propos que l'exonération des importations de pomme de terre de la TVA est “une mesure provisoire” visant à faire face à la rareté de ce produit sur les marchés locaux induite par des facteurs naturels et, par voie de conséquence, à la hausse des prix. S'agissant de l'évolution de la production de la datte, le ministre dira qu'au cours de ces dernières années, près de 1,7 million palmiers (Deglet Nour) ont été plantés et sont déjà au stade de production. Concernant la hausse des prix des agrumes, M. Barkat a affirmé que le verger national consacré à ces fruits remonte à l'ère coloniale et n'a jamais été renouvelé, d'où le recul de la production. Jusqu'en 2007, a expliqué le ministre, seuls 60 mille hectares sur une superficie globale de 360 mille hectares réservés aux agrumes ont été renouvelés. Pour ce qui est des résultats du secteur agricole durant les dernières années, M. Barkat dira que l'année 2007 a enregistré un taux de croissance de 6,4% et sa contribution au PIB est de 10,8%. La valeur de la production agricole dans la même année est estimée à 664 milliards de dinars (soit 9,2 milliards USD), selon le ministre qui a précisé qu'elle représente le double de ce qu'a accordé l'Etat au secteur durant sept années. La subvention accordée au secteur agricole en Algérie représente 7% du produit contre 42% dans les pays de l'Union européenne et 60% en Suisse par exemple, soulignera le responsable du secteur. Près de 1,15 million de personnes exercent les activités agricoles et 24 000 autres activent dans les domaines liés aux services agricoles comme la collecte de lait frais, selon des chiffres avancés par le ministre. M. Barkat a enfin indiqué que le retard accusé dans la vente d'engrais aux paysans relève de considérations sécuritaires, avant d'ajouter que les autorités essayent de trouver une solution pour assurer l'acheminement des engrais dans les meilleurs délais. Synthèse R. N.