Les projets de cette institution des Nations unies enregistrent, selon son coordonnateur, une sérieuse avancée sur le terrain. “Nous n'avons pas réussi à entreprendre ce dont nous avons envie de faire en Algérie. Nous ne pouvons pas faire tout. Car c'est le gouvernement qui identifie les besoins exprimés par chaque secteur. Il existe également certaines résistances quant à la mise en œuvre des réformes. Ce qui est tout à fait normal. Les projets sur lesquels nous nous sommes engagés, jusque-là, enregistrent, en revanche, une sérieuse avancée.” C'est là l'analyse effectuée par le coordonnateur des systèmes des Nations unies en Algérie, M. Paolo Lembo, après deux ans d'activité. Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) s'est lancé dans plusieurs chantiers ayant essentiellement trait à la réforme et à la modernisation. Ainsi, le PNUD veut transformer le potentiel économique dont jouit notre pays pour le rendre plus rentable et efficace. Une enquête sur l'état des lieux du secteur de la PME/PMI a été initiée par une équipe d'experts de l'ONU. Ces derniers ont constaté que les petites et moyennes entreprises algériennes ont besoin, d'une manière accrue, de l'intermédiation financière à travers les banques. Or, ces institutions financières doivent être impérativement modernisées. Dans un autre registre, le PNUD a entamé un travail en collaboration avec le ministère de la Participation et de la Promotion de l'investissement (MPPI) pour la poursuite du processus de privatisation en Algérie. Le travail consiste en l'identification des entreprises prêtes à être privatisées, tout en tenant compte de l'impact social. Une étude sur l'investissement dans notre pays vient d'être, en outre, achevée par la Cnuced. D'autres secteurs sont également ciblés par le PNUD. Cette institution compte maintenir le dialogue en permanence avec l'Exécutif et les ONG pour mener à bien ses projets. C'est le cas de la justice où des opérations d'informatisation et de modernisation ont été d'ores et déjà lancées. Pour cela, une enveloppe de 3,8 millions de dollars US a été dégagée. Dans ce sens, un établissement destiné à la réinsertion sociale des détenus sera mis en place prochainement à Biskra. Ce projet pilote, spécifique à notre pays, servira de modèle pour les autres structures. Le Parlement est, lui aussi, inscrit au programme d'activités du PNUD. M. Lembo a annoncé, hier, au cours d'une rencontre avec la presse, l'ouverture de bureaux de permanence des parlementaires. Ce sont, en fait, des structures dotées de tous les moyens matériels à la disposition des élus du peuple et des citoyens pour débattre des problèmes de gestion des services publics aux plans local et régional. Environ 200 députés figurent sur la liste des inscrits à ce projet. L'autre domaine qui a suscité l'intérêt des Nations unies a trait à la sécurité sociale. Un groupe de spécialistes internationaux a enclenché un travail de modernisation des outils de gestion depuis 6 mois. Le but étant de rendre disponibles des informations en ligne sur les procédures de la sécurité sociale. Cette action sera entièrement achevée d'ici à la fin de l'été. L'ONU a débloqué un budget de 10 millions de dollars US pour la protection de la biodiversité au Sud. L'Etat a consacré, pour ce même projet, un montant de 12 millions de dollars US. Sur le plan touristique, le PNUD, en collaboration de la Cnuced, achèvera la restauration d'El-Ksour pour en faire une auberge au profit des touristes. Par ailleurs, une délégation d'experts italiens sera ces jours-ci à Biskra pour une étude sur les possibilités de la réinsertion purement professionnelle, c'est-à-dire dans le tissu économique des anciens détenus. Le PNUD a, faut-il le souligner, édité trois brochures dont une sur l'Algérie tournée vers l'avenir. ce sera un document qui sera proposé aux diverses délégations qui optent pour la destination Algérie… B. K.