Depuis, hier, on est passé de la question de savoir “si oui ou non la révision de la Constitution s'impose” à la question de savoir “si cette révision doit se faire par référendum ou juste votée par les deux Chambres du Parlement”. Une voie royale s'ouvre désormais à un troisième mandat pour Abdelaziz Bouteflika. Abdelaziz Belkhadem, l'actuel Chef du gouvernement et non moins secrétaire général du FLN auquel on reprochait volontiers, il y a à peine quelques semaines, de prêcher dans le désert, n'est plus seul à battre campagne. Mieux, les contestataires se comptent sur les doigts, et encore, quand il arrive que ceux-ci se prononcent contre un troisième mandat pour le chef de l'Etat, la conviction n'est pas toujours au rendez-vous ou à tout le moins l'objection est formulée du bout des lèvres. Et on peut même dire qu'à la faveur de la clôture de la session d'automne de l'APN, “les choses sont devenues on ne peut plus claires”. En effet depuis, hier, on est passé de la question de savoir “si oui ou non la révision de la Constitution s'impose” à la question de savoir “si cette révision doit se faire par référendum ou juste votée par les deux Chambres du Parlement”. Il ne reste plus que l'option d'un troisième mandat soit officiellement annoncée par le premier magistrat du pays. Et on doute fort que le président Abdelaziz Bouteflika fasse faux bond aux grosses cylindrées de la scène politique, à la famille révolutionnaire, à l'UGTA, aux comités de soutien, aux associations, aux étudiants… et surtout à la Chambre basse qui vient en quelque sorte de lui donner son quitus par la voix de Ziari, emboîtant ainsi le pas à Abdelkader Bensalah et au Sénat. Avouons que tout ce beau monde est capable de faire la différence si des fois des voix discordantes venaient à battre campagne contre sa candidature. D'autant mieux qu'il n'est venu à personne l'idée de mettre une personnalité en concurrence avec Bouteflika pour le challenge de la prochaine présidentielle, alors que l'actualité de ce scrutin est tout de même vieille de presque une année. Autant dire que la messe a été dite. Z. B.