Les quelques caméras déjà opérationnelles à Alger-centre ont donné des résultats, particulièrement dans la lutte contre la petite délinquance qui a proliféré à l'ombre du terrorisme. Les vols étant moins fréquent ce qui témoignent de l'efficacité de ce moyen. Le Grand-Alger se mettra bientôt à la mode “souriez, vous êtes filmés”. Devant la violence multiforme qui gangrène la capitale, notamment la délinquance et le terrorisme, l'installation de caméras de surveillance est devenue une nécessité, surtout après les attentats du 11 décembre dernier. Les quelques caméras déjà opérationnelles à Alger-centre ont donné des résultats, particulièrement dans la lutte contre la petite délinquance qui a proliféré à l'ombre du terrorisme. Les vols étant moins fréquents ce qui témoignent de l'efficacité de ce moyen. Proche du voyeurisme, attentant à “la vie privée”, la télésurveillance est devenue plus qu'indispensable à Alger transformée par la menace, vu la concentration des institutions, en cible privilégiée des terroristes. Ce n'est plus désormais uniquement le cœur d'Alger qui sera épié, mais tous les axes, tous les recoins de la wilaya. Et rien, aucun mouvement n'échappera au zoom de la salle trafic. Toutes les institutions devraient être mises sous caméras et reliées au réseau de surveillance de la police. Au lendemain des attentats, Zerhouni a souligné qu'un tel projet reviendrait très cher sans exclure totalement l'idée de renforcer le réseau existant. Londres avec des 60 000 caméras a vécu un débat houleux sur la question, mais une fois touchée par les attentats, la chose a été admise. Lorsqu'il s'est agi de la sécurité, la vie privée et la liberté ont été simplement sacrifiées. L'Algérie est loin de ce genre de débat, mais surtout se situe dans l'œil du cyclone pour se permettre “des palabres” sur la nécessité d'installer ces instruments ou les limites du respect de la liberté. La détérioration de la situation sécuritaire a reporté ces questions tant l'instant est à la lutte pour l'éradication du terrorisme et de ses effets pervers et des autres petits “terrorisants” qu'il a engendrés. Il est néanmoins légitime de s'interroger sur l'éventualité de l'utilisation des images à d'autres fins que celles du combat contre les violences. Des enquêtes “bidon” ont bien, par le passé, brisé des carrières sur la foi de renseignements superficiels. Au niveau de la police, on se veut rassurant. Le service est confié à des professionnels dévoués. On peut donc avoir confiance… et sourire ! D. B.