Bien que réduit à dix à l'heure du jeu, le Ghana, pays organisateur, a gagné le droit de poursuivre sa route dans “sa” CAN-2008 en remportant 2-1 son duel avec son grand voisin et rival régional, le Nigeria, pour s'offrir une qualification pour les demi-finales de l'épreuve, dimanche à Accra. La délivrance est venue des pieds d'Agogo qui a sauvé les siens en inscrivant le but de la victoire à quelques minutes du coup de sifflet final alors que l'exclusion de Mensah pour une faute en position de dernier défenseur sur Odemwingie (60e) avait placé son équipe dans une position des plus inconfortables. En infériorité numérique, les Black Stars sont parvenus à revenir au score par Essien (45e+2) après l'ouverture du score de Yakubu sur penalty (34e), au lieu de se liquéfier, se sont réveillés pour arracher un billet pour le dernier carré qui avait longtemps semblé leur échapper. Le Ghana a donc répondu présent pour un rendez-vous face au Nigeria en forme de derby que toute une nation attendait avec ferveur, mais aussi une pointe de fébrilité. Dans l'autre match, la Côte-d'Ivoire et ses stars étaient trop forts pour une Guinée en plus diminuée (5-0), et les Eléphants ont rejoint comme prévu les demi-finales de la Coupe d'Afrique (CAN-2008), dimanche à Sekondi. Le grand favori de la compétition a fait honneur à son statut grâce à des buts de Kader Keita (24), Didier Drogba (69), Salomon Kalou (73, 80) et enfin Baky Koné (86) et peut désormais se concentrer sur sa demi-finale de jeudi. Après un début de match attentiste des Ivoiriens qui n'assumaient pas la direction du jeu, il a fallu une action en solo de Keita pour débloquer le match. Il a perforé en dribblant la défense guinéenne pour surprendre Kemoko Camara, qui avait anticipé un centre, dans l'angle fermé. L'idole Drogba y est allé de son but et a salué le nombreux public ivoirien (la frontière est à moins de 200 km) à la Cantona, tournant lentement sur lui-même, le buste droit, comme un torero. Le doublé de Kalunho, qui rejoint son capitaine avec 3 buts dans le tournoi, a presque achevé les Guinéens, avant que Baky Koné ne plante un cinquième but dans la lucarne comme l'épée dans l'échine du taureau.