Ils craignent une catastrophe écologique puisque le site choisi est situé au centre d'un périmètre agricole et à proximité d'un cours d'eau. Le problème de la décharge publique à proximité du village agricole de Adila, situé à quelque 5 km de Tizi Ghenif sur la RN68, risque de défrayer la chronique dans la localité. Les habitants des villages Maroko, Lourika, Tahachat et bien d'autres s'opposent au transfert du dépotoir vers le lieu-dit Tafyat. Ces derniers n'ont pas trouvé mieux que d'adresser au wali une pétition. Dans ce document, les pétitionnaires demandent au premier magistrat de la wilaya d'intervenir pour bloquer l'implantation d'une telle décharge pour des raisons multiples. “D'une part, le nouveau site choisi par la commission se trouve au centre d'un périmètre agricole d'une superficie dépassant les 200 hectares, d'autre part, il est situé à proximité d'un cours d'eau dénommé Bouslama qui irrigue au moins 30 exploitations d'élevage et de poulaillers”, soulignent les citoyens en signalant, en outre, un problème de pollution. “L'implantation de ce dépotoir en cet endroit causera, à coup sûr, une catastrophe écologique réelle, sachant que les villages précités et les autres hameaux se trouvent sur un rayon ne dépassant pas les 250 mètres à la ronde”, ajoutent-ils. Dans le même document, les signataires n'oublient pas les autres méfaits que peut causer une telle démarche. “Le terrain choisi se situe dans une altitude dominant Tahachat et Adila. De quoi sera fait le quotidien de toutes ces populations ?”, se sont-ils demandé, interpellant le wali pour mettre fin à ces décisions “hâtives et irréfléchies” prises par les autorités locales. Contacté par nos soins, le président de l'APC de Tizi Ghenif nous a appris que les premières démarches ont été faites : choix de terrain et levée de réserves de la direction de l'agriculture. “Nous attendons l'inscription du projet”, nous a-t-il dit. Quant à la population de Adila et des hameaux environnants qui, en mars dernier, avaient bloqué les accès vers la décharge, elle est prête à rééditer l'action. “Nous attendons seulement quelques jours et nous passerons à l'action”, telle est la réponse qui nous a été donnée par un délégué ayant participé à la protestation précédente. “Nous demandons une chose : que les autorités respectent leur engagement”, a conclu notre interlocuteur. O. GhilÈs