Selon l'ambassadeur d'Iran, le président Bouteflika a accepté l'invitation de son homologue iranien, Mahmoud Ahmadinejad, pour une visite d'Etat de son pays. Il convient de fixer une date pour ce déplacement en fonction du calendrier des deux chefs d'Etat. L'ambassadeur d'Iran à Alger, Hossein Abdi Abyaneh, a rencontré, jeudi dernier, les représentants de la presse nationale pour leur rappeler le 29e anniversaire de la révolution khomeynienne du 11 février 1979. Le diplomate a glorifié à souhait la chute du règne du schah et l'avènement de la République islamique. Il a affirmé que l'embargo, imposé alors par la communauté internationale en premier lieu les USA, a permis au nouveau régime de relever les défis dans tous les domaines. “Nos étudiants sont, depuis 1979, interdits de s'inscrire, dans les universités occidentales, dans les filières scientifiques pour ne pas acquérir la technologie nucléaire. C'est une erreur, car cette technologie est locale”, a-t-il soutenu. Il a indiqué que son pays inaugure régulièrement des milliers de projets y afférents, y compris dans l'aérospatial. “Nous nous sommes affranchis de la dépendance américaine dans le domaine militaire”, a-t-il ajouté. Il a affirmé dur comme fer que toutes les entreprises de l'Iran en matière d'enrichissement en uranium et du nucléaire sont à dessein pacifique. “Nous n'avons pas l'intention de posséder une arme nucléaire. Nous opérons sous la surveillance de l'Agence internationale de l'énergie nucléaire”, a asséné l'ambassadeur d'Iran à Alger. Il a précisé que les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies savent que l'Iran ne possède pas d'armes à destruction massive. “Ils ont honte de l'avouer”. Il a affirmé qu'il a été demandé à l'Iran de suspendre ses activités d'enrichissement en uranium pendant seulement une demi-heure, “et ils ne verront plus de problème”. En définitive, le diplomate a affirmé que “le dossier est réellement clos”. Il a enchaîné sur le rôle joué par l'Iran dans le règlement du conflit irakien. Il a confirmé que l'administration de la Maison-Blanche a demandé aux autorités iraniennes d'intervenir dans ce conflit. “Les responsables irakiens ont approuvé cette requête. Nous avons déjà mené deux rounds de pourparlers. Le troisième est en voie de programmation”. L'Iran a-t-il exigé une contrepartie (abandon des charges sur le dossier du nucléaire par exemple) à son aide ? “Non. Nous n'avons rien demandé”, a assuré l'ambassadeur. L'Iran estime, toutefois, que toute ingérence dans les affaires internes du Liban ne ferait qu'exacerber la crise. M. Hossein Abdi Abyaneh a certifié que les relations bilatérales entre les deux nations sont très bonnes et se développent régulièrement. Il a révélé que le président Bouteflika a accepté une invitation de son homologue iranien de procéder à une visite d'Etat dans son pays, et ce, par respect du principe de la réciprocité en ce sens que le président Mahmoud Ahmadinejad s'est rendu à Alger au mois d'août dernier. “La date de cette visite sera fixée en fonction du calendrier des deux chefs dl'Etat”, a-t-il précisé. Deuxième réserve du gaz dans le monde et cinquième du pétrole dans le monde avec une production de 4 milliards de barils par jour, l'Iran est disposé à investir en Algérie et à mener campagne pour l'organisation de l'Opep du gaz. Souhila Hammadi