Dans une déclaration aux Assises du tourisme, le chef de l'Etat a fait l'historique des efforts consentis pour redonner au tourisme sa raison d'être. Le président Bouteflika a insisté hier sur la nécessité d'accorder à l'activité touristique la place qu'il lui revient dans le paysage économique national, dans un discours lu par M.Habba El-Okbi, conseiller à la présidence de la République, à l'occasion de l'ouverture des assises nationales et internationales du tourisme. L'Algérie a élaboré un schéma directeur d'aménagement touristique dont la mise en oeuvre a déjà commencé et son échéance est fixée à l'horizon 2025, souligne le chef de l'Etat. M.Bouteflika notera, par ailleurs: «Il faut reconnaître que le tourisme est devenu le meilleur moyen pour chaque être humain de connaître et de reconnaître les autres et, par cela, il représente désormais l'un des plus puissants leviers de la transformation sociale et de la croissance économique.» Le président de la République souligne d'autre part que «l'Algérie a l'ambition d'accueillir toujours davantage de touristes. A l'instar de certaines villes du pourtour de la Méditerranée, Alger était réputée pour la douceur de ses hivers, au témoignage même de hautes personnalités telles que Marx, Gide, Delacroix... En plus de ses gisements de pétrole et de gaz, l'Algérie dispose d'atouts incomparables fournis par sa nature, son climat, sa géographie et les vestiges de sa longue et tumultueuse histoire». «Une situation géographique exceptionnelle, une grande diversité de ses terroirs, un patrimoine culturel et naturel de notoriété mondiale, un réseau de transports en cours d'édification conforme aux standards internationaux offrant toutes les connexions -autoroutes, ports, aéroports, TIC...- qui permettent en quelques heures seulement de rejoindre les destinations mondiales les plus éloignées» Définissant le schéma directeur du projet touristique national, le chef de l'Etat indique que celui-ci «(...) définit un projet touristique global associant le maximum d'acteurs et plus particulièrement la population locale. (...) Le développement du tourisme en Algérie est ainsi devenu une priorité nationale et une option fondamentale appelée à occuper la première des places en tant que vecteur de croissance». M.Bouteflika fera ainsi remarquer que «L'Algérie "exporte" aujourd'hui, si je puis dire, plus de touristes qu'elle n'en reçoit. Les objectifs assignés à l'action touristique sont donc de parvenir à un meilleur équilibre. La demande interne est forte et en pleine expansion. Elle demande à être satisfaite. Onze millions d'Algériens devraient s'adonner au tourisme en 2025 du fait de l'augmentation attendue de leur PNB/percapita». Le chef de l'Etat qui est revenu par ailleurs sur les efforts consentis ces dernières années pour redonner au tourisme rigueur et vitalité par la mise au point d'un nouveau concept du tourisme dont l'aboutissement a été les assises régionales tenues à Oran, Annaba, Biskra et Tipaza. Explicitant ce nouveau concept, il a précisé que «ce nouveau concept s'appuie sur la valorisation de la destination Algérie afin d'accroître son attractivité et sa compétitivité au développement du tourisme en privilégiant l'authenticité de nos oasis et la beauté de nos sites méditerranéens et le déploiement d'un Plan qualité tourisme (PQT) afin d'aller vers l'excellence de l'offre touristique nationale. Cette conception permettra d'acquérir une formation professionnelle de qualité et une ouverture aux technologies de l'information et de la communication. Elle permettra de se positionner sur de nouvelles normes touristiques conformément aux nouvelles tendances mondiales. Il faut aussi privilégier l'efficacité dans tous les secteurs. La mise en place d'un plan de financement pour soutenir et encadrer les investisseurs et construire des relations de confiance. Le Code des investissements a mis en avant une série d'avantages exceptionnels accordés à l'investisseur en Algérie» A propos de ces derniers, M.Bouteflika a indiqué que «(...) les investisseurs potentiels jouissent de réelles garanties dont celles relatives au foncier, au transfert du capital investi et des revenus ainsi qu'à l'intangibilité de la loi et au recours à l'arbitrage international. L'investisseur a le choix entre plusieurs modalités qui lui sont offertes».