La chute de Nicolas Sarkozy dans les sondages est en partie due au fait que le président de la République française a consacré du temps à des problèmes personnels, estime le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant. L'explication ne tient pas la route car la chute dans les sondages a commencé dès lors que Sarkozy a avoué ne pas faire grand-chose pour améliorer le pouvoir d'achat de ses électeurs comme il s'y était engagé pour s'ouvrir la porte de l'Elysée. Le président français s'était installé sur tous les fronts, mais rien n'y fit. Dans le dernier baromètre Ipsos/Le Point, le président français perd 10 points en un mois et recueille 39% d'opinions favorables. Le désamour avec les médias qui, jusqu'à janvier, lui avaient déployé le tapis rouge et sa plainte au pénal contre l'hebdomadaire parisien de la gauche bien pensante et des bobos, le Nouvel Observateur, n'ont pas arrangé les choses. Même les médias de la droite s'y mettent de la partie, s'interrogeant sur les blocages de leur poulain. La bourrasque a également gagné son propre parti, l'UMP, qui a décidé, contre toute attente, de renvoyer à ses copies le propre fils de Sarkozy qui avait l'ambition de mettre son pied dans la mairie de Neuilly. Un vrai imbroglio dans cette mairie la plus huppée de Paris. L'UMP a décidé de soutenir un candidat divers de droite face à un responsable local du parti entré en dissidence, obligeant le chef de l'Etat à exhorter ses troupes au sang-froid ! Le psychodrame de Neuilly, ville de milliardaires et dont l'actuel président fut pendant 19 ans le maire, est la dernière mauvaise nouvelle en date pour le locataire de l'Elysée. Le fils cadet du chef de l'Etat, Jean Sarkozy, un des protagonistes de la crise, ne figure pas sur la liste des retenus par la commission nationale d'investiture de l'UMP ! La gauche ne s'est pas privée de railler, à l'image du porte-parole du PS Julien Dray, un roman-photo scabreux qui entame plus encore la crédibilité de la majorité. D. B.