Huit ingénieurs des mines ont également été arrêtés dans cette affaire. Dix importateurs de véhicules d'occasion et huit ingénieurs des mines ont été écroués, dans le courant de la semaine écoulée, par le procureur de la République près le tribunal de Bir-Mourad-Raïs pour faux et usage de faux. L'enquête menée depuis 2006 a permis de remonter à la source de cette affaire où les importateurs incriminés achetaient dans un premier temps des véhicules usagés en France qu'il faisaient relooker avant de les envoyer vers l'Algérie où des spécialistes de la falsification de cartes grises les interceptaient avec évidemment une précieuse complicité de certains services compétents, à savoir tout particulièrement des douaniers et des ingénieurs des mines. C'est du moins la conclusion à laquelle est arrivée l'enquête. Pour la circulation du véhicule, la carte grise est “soigneusement” établie pour permettre de fixer la valeur marchande correspondant à l'année de référence. Les enquêteurs ont noté que certains véhicules ont été rejetés par procès-verbal établi par des ingénieurs mais dont leur chef de service, de connivence avec les trafiquants, autorisait leur circulation. L'on apprend que sur un échantillon de 60 véhicules soumis au contrôle, 10 se sont avérés trafiqués comme le prouvent les cartes grises expertisées. Les services auxquels l'enquête a été confiée s'interrogent toutefois sur l'attitude des parties concernées, à savoir les douanes et la direction des mines qui se rejettent la responsabilité dans cette affaire où l'on croit savoir que d'autres révélations seraient prochainement faites. L'évadé de Tazoult arrêté à Alger L. L. (40 ans) n'avait pas pris en compte que sa relation avec une fille allait le ramener sur le chemin de la prison lui qui, deux ans auparavant, avait organisé et mijoté son évasion de la prison de Tazoult (Batna) où il était incarcéré en 2005 pour avoir participé dans une grosse affaire d'attaque à main armée. Il écope de 12 ans de prison et l'association de malfaiteurs qu'il avait constituée quelques années auparavant s'est désagrégée avec, notamment l'arrestation de ses principaux éléments. À Tazoult il a été affecté comme maçon, un métier qui lui a permis de faire la malle en sautant du mur de la prison qu'il était en train de rafistoler. Sa destination : la capitale. Un trajet qu'il fera à pied pour éviter d'être repéré. Le point de chute : Bordj El-Kiffan où il renoue avec la maçonnerie. Il tisse des relations avec l'entourage de ses clients et finit même par s'amouracher d'une fille. Une relation qui ne tarde pas à tourner au vinaigre et la fille le dénonce auprès des services compétents qui lui tendent un piège après une filature de plusieurs jours. C'est à Ras Santa dans la commune de Bordj El-Kiffan qu'il est arrêté et confondu. Il passera aux aveux en déclarant avoir, durant deux années de cavale, constitué une association de malfaiteurs spécialisés dans le vol de véhicules. Présenté dimanche dernier devant le procureur de la République d'El-Harrach, il est mis sous mandat de dépôt avant son transfert au tribunal de Batna qui aura à le juger sur la première affaire ainsi que sur le délit d'évasion. Détournement de 245 millions à Coca-Cola de Rouiba Quatre personnes affectées au service distribution de la firme Coca-Cola de Rouiba ont été arrêtées et écrouées par le tribunal compétent suite à une plainte déposée par les responsables de ladite société. Cette affaire remonte à quelques mois lorsque le comptable s'est aperçu d'un déséquilibre entre les comptes et la marchandise destinée à la vente. Les mis en cause, après avoir été soumis à un interrogatoire, ont déclaré ne remettre qu'une partie des sommes encaissées auprès des clients durant les opérations de distribution. Le préjudice causé est de 245 millions de centimes. Les quatre anciens agents de Coca-Cola sont placés sous mandat de dépôt à la prison de Tidjelabine. ALI FARÈS