Les agences et succursales bancaires implantées sur le territoire de la wilaya financeront, chacune, tois micro-projets par mois inscrits dans le cadre des différents dispositifs d'aide aux chômeurs, à savoir Ansej, Angem et Cnac. La localité de Oum El-Bouaghi vient d'être choisie comme wilaya-pilote. Le problème de financement des projets dans le cadre des trois dispositifs de création d'entreprises, Ansej-Angem-Cnac, vient de trouver le début d'une solution efficace et durable au niveau de la wilaya d'Oum El-Bouaghi. C'est ce qui a été décidé lors de la récente réunion de la commission de wilaya du suivi des dispositifs de soutien aux micro- entreprises. Une première en Algérie, puisque les 15 agences bancaires locales financeront chacune 3 projets par mois pour chaque dispositif, soit plus d'une centaine par mois, ce qui sera d'un grand apport en matière d'emploi dans une région connue par sont faible tissu industriel et une vocation agricole de plus en plus perdue au sein des jeunes. La première démarche simplifiée est liée au volet administratif. Fait important, les futurs promoteurs n'auront plus à déposer, eux-mêmes, les dossiers au niveau des banques. Ce sont les directions des différents dispositifs qui le feront à leur place. L'opération est sanctionnée par un bordereau signé par la banque à la réception. Le refus de crédit de cette dernière, soit la banque, est signifié par écrit dans les délais réglementaires, à savoir une période ne dépassant pas les 90 jours. L'autre nouveauté consiste en la création, au niveau de cette wilaya, d'une commission de suivi des projets entrés en exploitation. Un point qui, à présent, est considéré comme une faille à cause du manque de coordination entre les différents acteurs. Et pour cause, ces derniers, souffrant du gros volume de travail au niveau des agences, du manque d'encadrement et de l'insuffisance des moyens, n'arrivent pas à disposer des personnels disponibles pour accompagner les promoteurs à travers la technique du portefeuille clients. Les banques, elles, continuent de souffrir toujours, en matière de prérogatives d'octroi de crédits, de la dépendance des directions régionales ou générales. Un fait qui découle de la nature même du risque et de la criminalisation automatique, à tort ou à raison, de l'acte gestion des dossiers bancaires. Les derniers scandales qui ont touché le secteur bancaire n'ont pas favorisé l'émergence d'une gestion plus souple des crédits. Une fois devant les tribunaux, les banquiers se retrouveront, souvent, seuls et esseulés devant une opinion publique pas toujours bien informée et des magistrats sous-formés pour traiter de la question. Pour rappel, en 2007, pas moins de 328 accords bancaires ont été enregistrés pour les trois dispositifs réunis Ansej- Angem-Cnac. La palme revient à BNA avec 116, la BADR avec 66, la BEA avec 5, la BDL avec 62 le CPA avec 79 dossiers. Ces petites entreprises créées ont généré plus de 800 postes d'emploi. Espérons que la fixation d'objectifs quantifiés à atteindre, ne se traduira pas sur le terrain par une approche purement quantitative où le financement, comme moyen de création d'emplois, deviendra lui-même un objectif avec de graves dérapages. B. Nacer