La cour de Sétif, en étroite collaboration avec la Chambre régionale des notaires de l'est du pays, a organisé dernièrement une journée d'étude pour les notaires sur la problématique de l'acte notarié comme norme juridique en matière de preuves d'application et la notion d'authenticité dans les actes notariés. Pas moins de 80 notaires, dont une trentaine de stagiaires exerçant au niveau de la wilaya de Sétif, ont pris part à cette journée de formation continue des auxiliaires de la justice qui s'inscrit dans le cadre des réformes du secteur. Le message du procureur général près la cour de Sétif, qui a donné le coup d'envoi à cette manifestation scientifique et professionnelle, a été très clair. “Le notaire n'a pas pour mission de rédiger seulement des actes de mariage ou de vente de voitures. Il est un officier public ayant reçu délégation de l'Etat pour conférer le caractère d'authenticité aux actes dont il est l'auteur, tout en assurant la conservation, la force probante et la force exécutoire desdits actes. Les transformations que connaît notre pays, à savoir son adhésion à l'OMC, son ouverture sur le monde des affaires, ainsi que l'entrée d'investisseurs étrangers dans notre pays exigent la formation de ces auxiliaires de justice pour s'adapter à ce genre de transactions auxquelles ils donneront le cachet officiel”, affirme le procureur général. Par ailleurs, le président de la Chambre des notaires de l'est du pays a apprécié cette initiative qui vise à mieux encadrer les notaires tout en les préservant dans le cadre des lois qui régissent ce métier. Dans un autre registre, mais toujours dans le même contexte, les cours de justice de Skikda et d'Oum El-Bouaghi viennent d'initier un programme de formation au profit des journalistes. Un cursus d'initiation est dispensé par des magistrats exerçant au niveau des deux cours et des tribunaux de la wilaya. Ainsi, durant cinq jeudis consécutifs, des interventions sont programmées durant la matinée. À Skikda, elles seront axées sur des chapitres liés à l'organigramme de la justice algérienne dont le pouvoir judiciaire, son organisation, la police judiciaire, les auxiliaires de justice, la Cour suprême et les délits en relation avec la pratique journalistique. Les journalistes assurant les chroniques judiciaires de la wilaya de Skikda sont conviés à assister à ces journées de formation pour mieux comprendre le fonctionnement de la justice algérienne. La première conférence de ce premier jeudi du cycle fut donnée par le président de la chambre et vice-président de la cour de Skikda, Hocine Lebouz. Il s'est penché sur le concept de “la justice” à travers le pouvoir judiciaire, l'organigramme judiciaire et l'organisation. Au sein de la cour d'Oum El-Bouaghi, qui chapeaute les wilayas d'Oum El-Bouaghi et de Khenchela, la même session est organisée. Elle s'étale, elle aussi, du 14 février au 14 mars prochain. Les journalistes correspondants se familiariseront avec des professions comme la greffe, des institutions comme le conseil supérieur de la magistrature et, enfin, le concept de l'éthique en disséquant les droits et devoirs du magistrat. F. Senoussaoui/ A. BOUKARINE/K. MESSAÂD