Après l'échec de sa visite la semaine dernière, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, tentera une nouvelle mission de médiation le 24 février prochain au Liban pour tenter de débloquer la crise sur l'élection d'un président dans ce pays sans chef d'Etat depuis trois mois. “Nous allons organiser une autre rencontre entre des leaders des Forces du 14 mars (majorité parlementaire), Saad Hariri et Amine Gemayel, et un dirigeant de l'opposition, le général Michel Aoun, pour le 24 février”, deux jours avant la séance parlementaire prévue pour élire un président de la République, a annoncé le secrétaire général de la Ligue sur la chaîne de télévision Future. Le Parlement a déjà reporté à 14 reprises la séance destinée à son élection, faute d'accord sur la répartition du pouvoir au sein du futur gouvernement entre la majorité, soutenue par l'Occident et la plupart des pays arabes, et l'opposition emmenée par le Hezbollah chiite et appuyée par l'Iran et la Syrie. Amr Moussa a déjà effectué plusieurs missions de médiation au Liban pour tenter, en vain jusqu'ici, de faire adopter un plan arabe qui prévoit l'élection immédiate du chef de l'armée, le général Michel Sleimane, à la présidence, suivie de la formation d'un gouvernement d'union nationale, sans minorité de blocage, et de l'élaboration d'une nouvelle loi électorale. L'Egypte et l'Arabie Saoudite ne participerait pas au sommet arabe si le président n'est pas élu au Liban, même si aucun changement n'est prévu sur la date ou le lieu de sommet. Pour sa part, le chef de cabinet du secrétaire général de la Ligue, Hichem Youssef, que le sommet ne peut se tenir sans le Liban. Depuis l'assassinat de Rafik Hariri le 14 février 2005, le Liban vie un vide politique très dangereux qui peut mener le pays à sa perte. Le spectre d'une seconde guerre civil plane sur le pays surtout ces derniers temps avec la montée de la violence et des affrontements entre partisans de l'opposition et de la majorité, et la guerre des mots à laquelle s'adonnent les responsables politiques n'arrangent en rien la situation. DJAZIA SAFTA/AGENCES