Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, tentera une nouvelle mission de médiation le 24 février au Liban pour tenter de débloquer la crise sur l'élection d'un président, a rapporté ce matin une télévision libanaise. «Nous allons organiser une autre rencontre entre des leaders des Forces du 14 mars (majorité parlementaire), Saâd Hariri et Amine Gemayel, et un dirigeant de l'opposition, le général Michel Aoun, pour le 24 février», deux jours avant la séance parlementaire prévue pour élire un président de la République, a annoncé M. Moussa sur la chaîne de télévision Future. Le Liban, qui est confronté à sa plus grave crise depuis la fin de la guerre civile (1975-1990), est sans président depuis le 24 novembre. Le Parlement a déjà reporté à 14 reprises la séance destinée à son élection, faute d'un accord sur la répartition du pouvoir au sein du futur gouvernement entre la majorité, soutenue par l'Occident et la plupart des pays arabes, et l'opposition emmenée par le Hezbollah chiite et appuyée par l'Iran et la Syrie. M. Moussa a déjà effectué plusieurs missions de médiation au pays du Cèdre pour tenter, en vain jusque-là, de faire adopter un plan arabe qui prévoit l'élection immédiate du chef de l'armée, le général Michel Sleimane, à la présidence, suivie de la formation d'un gouvernement d'union nationale, sans minorité de blocage, et de l'élaboration d'une nouvelle loi électorale. L'impasse autour de l'élection présidentielle et des déclarations incendiaires de responsables politiques ont accru les tensions au Liban où les accrochages armés entre partisans de l'opposition et de la majorité sont de plus en plus fréquents.