Le secrétaire d'Etat français aux Sports Bernard Laporte a appelé à des sanctions plus sévères à l'encontre des supporters auteurs de propos ou d'actes racistes dans les stades. “Les auteurs de ces faits répréhensibles par la loi pourraient être condamnés à l'avenir à une année de prison ferme, contre trois mois actuellement”, a-t-il annoncé mardi sur les ondes de RTL. “Il faut punir sévèrement. Nous voulons porter la peine de 3 mois à une année de prison. Nous sommes en train de travailler avec le ministère de l'Intérieur dans ce sens. Ce projet doit être traité en avril ou en mai prochain”, a-t-il poursuivi. Réagissant à l'affaire du supporteur qui a proféré, samedi à Metz, des insultes racistes contre le défenseur marocain de Valenciennes Abdeslam Ouaddou, le secrétaire d'Etat français a estimé que “personne ne peut laisser passer ce genre de choses” et “il faut se montrer intransigeant, quitte à arrêter le match le temps d'évacuer la personne fautive”, a-t-il ajouté. En outre, pour protester contre cette affaire qui relance les débats sur le racisme dans les stades, une action sera initiée le week-end prochain, lors de la 26e journée du championnat français, tous les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 arboreront un t-shirt en soutien à la lutte contre le racisme. “On fait cette action ce week-end pour être vigilants et pour rappeler aux supporters les valeurs du football et du sport”, a affirmé le vice-président à l'Union des footballeurs professionnels français (UNFP). SOS Racisme, qui a déposé plainte lundi contre le supporter raciste, a appelé, pour sa part, les responsables du football français à “sortir de la logique des réactions sans lendemain à chaque nouvel acte de cette nature”. “Il devient urgent de mettre en place une politique durable de lutte contre le racisme dans le football, avec des actions concrètes et permanentes de prévention, de formation et de fermeté”, a estimé cette ONG. Le supporter impliqué dans cette affaire a été placé sous contrôle judiciaire et interdit de stade. Il comparaîtra le 18 mars devant le tribunal correctionnel de Metz.