Selon le ministre du Commerce, les produits de première nécessité tels que le lait et le pain seront disponibles. Il n'y aura pas de perturbations dans la distribution du lait et d'autre produits alimentaires de première nécessité a tenu à rassurer le ministre du Commerce M. El- Hachemi Djaâboub. “Nous rassurons tout le monde que nous avons les quantités suffisantes et nous suivons de manière régulière le travail de l'Office national interprofessionnel du lait (Onil)”, a indiqué le ministre M. Djaâboub, en marge de la journée d'étude sur les produits cosmétiques et d'hygiène corporelle et les produits toxiques, organisée hier. Pour rappel, les transformateurs de lait privés avaient appelé, dimanche dernier, l'Office national interprofessionnel du lait (Onil) à respecter les quotas de distribution du lait en poudre qui, selon eux, sont en deçà des besoins exprimés par leurs unités. Les producteurs privés accusent l'Onil de favoriser le secteur public. Ils remettent en cause le système des quotas, jugé inférieurs à leurs capacités de production. “Nous sommes approvisionnés à hauteur de 40% seulement, contre 100% pour le secteur public”, avait souligné, Abdelouahab Ziani, président de la Fédération agroalimentaire affiliée à la Confédération des industriels et producteurs algériens. Les quotas alloués aux producteurs privés sont passés de 5 700 tonnes/mois précédemment à 3 000 tonnes/mois actuellement. Les représentants des transformateurs et producteurs de lait en sachet, affiliés à la Fédération nationale de l'industrie agroalimentaire et de l'agriculture, ont demandé à être représentés au sein de l'Onil afin “de participer au choix de la poudre importée et d'assurer plus de transparence dans la distribution des quotas de cette matière première”. Le ministre du Commerce répond : “Nous allons satisfaire toutes les demandes des transformateurs”, en précisant que “le lait sera disponible de manière régulière de même que le blé et le pain.” M. Djaâboub rappelle aussi que “les prix ne seront pas augmentés, d'autant que cette question a été déjà tranchée”. Le phénomène a pris de l'ampleur : près de la moitié des produits cosmétiques sont contrefaits La contrefaçon est devenue, un véritable fléau en Algérie. Le préjudice économique est important. Les conséquences sur la santé des consommateurs peuvent s'avérer encore plus dramatiques d'autant que les cosmétiques sont les produits qui sont les plus touchés par le phénomène de la contrefaçon. Près de la moitié des produits cosmétiques commercialisés au niveau de la wilaya d'Alger en 2007 ne sont pas conformes aux normes requises. “Sur 500 échantillons analysés (par des laboratoires) en 2007, 238 sont non conformes aux normes requises, ce qui représente un taux de 48% de produits contrefaits ou périmés”, a souligné M. Djaâboub, dans son allocution d'ouverture de la journée d'étude sur les produits cosmétiques et d'hygiène corporelle et les produits toxiques, organisée par la Direction du commerce de la wilaya d'Alger. Le nombre d'opérateurs inscrits au registre du commerce au niveau de la wilaya d'Alger et activant dans les cosmétiques dépasse les 1 200 importateurs, alors que les producteurs sont au nombre de 371. Alors que pour les produits toxiques, notamment les produits d'entretien, les batteries, la colle, la peinture et la teinture, le nombre d'opérateurs activant dans ce créneau à Alger est de 2 210 (1 940 importateurs et 270 producteurs locaux). Le manque de professionnalisme des opérateurs, conjugué à la tentative de fraude entretenue par l'absence d'un dispositif de contrôle approprié, sont parmi les facteurs ayant favorisé le développement de la contrefaçon. Le ministre du Commerce lui-même a reconnu que “les pratiques commerciales et anarchiques auxquelles recourent les spéculateurs et les fraudeurs sont les principales causes de la prolifération des produits non conformes et périmés”. De son côté, le chef du service de contrôle et du contentieux au niveau de la Direction du commerce à la wilaya d'Alger, M. Malek Kemmache, relève que le nombre d'agents de contrôle n'est suffisant, à peine 180 agents pour 148 000 commerçants, toutes activités confondues. 1,6 million de produits non conformes dont les cosmétiques ont été saisis en 2007, contre 900 000 produits en 2006, selon Mme Fadéla Ghodbane, de la sous-direction de la lutte contre la fraude. “Ces produits proviennent généralement des pays asiatiques”, fait-elle remarquer, en relevant que les services des douanes ont du mal à faire la différence entre les produits des marques authentiques et des marques imitées. Mme Fadéla Ghodbane a annoncé que le nouvel organigramme des douanes prévoit la mise en place d'une sous-direction de la lutte contre la fraude et la contrefaçon. Cette sous-direction dépendra directement de la direction des renseignements douaniers. Les participants ont exprimé le souhait de voir les juges se spécialiser en matière de contrefaçon. Sur 70 dossiers une seule décision a été rendue. Synthèse M. R.