Des ministres ont tenu à apaiser les craintes des citoyens quant à la disponibilité des produits de large consommation mais aussi leurs prix. Peut-on alors espérer un ramadan clément ? Il n'y a pas lieu de s'inquiéter ! Tel est le message livré, hier, mardi, par trois ministres à l'issue d'une réunion consacrée aux préparatifs du mois sacré. «Notre message est de rassurer le citoyen : tous les produits alimentaires sont disponibles en abondance et ils le resteront durant tout le mois du ramadan», a affirmé d'emblée le ministre du Commerce, El-Hachemi Djaâboub. Et de souligner que la production nationale est largement suffisante pour faire face à la demande. Dans ce sens, il a fait remarquer que tous les légumes consommés chez nous «sont produits localement, hormis l'ail, dont nous importons des quantités de la Chine», soit «une autosuffisance de l'ordre de 95%». L'Etat a pris, selon M. Djaâboub, plusieurs mesures à même d'éviter l'augmentation des prix des produits de première nécessité durant le mois sacré de ramadan. Mieux encore, les prix de la viande rouge «ont baissé de 5% par rapport à la même période de l'année dernière» alors que «nous nous attendons à une baisse de 10% des prix de la viande blanche, après la suppression de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les aliments de volaille, décidée récemment dans la loi de Finances complémentaire», a-t-il noté. Dans le même ordre d'idées, le ministre du Commerce a assuré que l'Etat continuera à subventionner les prix du pain, du lait et de la semoule. Une enveloppe de 2,5 milliards de dollars a été consacrée à cet effet, cette année, a-t-il ajouté, après avoir noté qu'il n'y a pas «beaucoup d'Etats dans le monde qui font un tel effort pour le bien de leurs citoyens». Pour sa part, le ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté algérienne établie à l'étranger, Djamel Ould Abbès, a annoncé que quelque 1,5 million de couffins du ramadan seront distribués aux familles nécessiteuses cette année. 3 milliards de dinars ont été mobilisés pour les besoins de cette opération, selon le ministre qui a indiqué, au passage, que la distribution des couffins commencera 3 jours avant le ramadan. «Tous les produits alimentaires sont disponibles et l'Etat a pris ses responsabilités, mais il reste un problème psychologique que le citoyen doit surmonter : le gaspillage», a déclaré, sur un autre plan, M. Ould Abbas. Lui emboîtant le pas, le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Bouabdellah Ghlamallah, a appelé les citoyens à être économes dans leurs dépenses car «le ramadan est le mois des bonnes actions, pas celui du gaspillage», a-t-il souligné.