Le quotidien El Moudjahid devait organiser une table ronde sur la révision constitutionnelle, dimanche dernier. Le report est motivé, selon le conférencier, par la visite du chef de l'Etat dans certains quartiers d'Alger qui a rendu la circulation automobile très difficile. Pourtant, les ambassadeurs des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, qui ont exprimé, selon Me Azzi, leur volonté de participer à ce débat, étaient absents hier au forum. Aucune explication n'a été avancée sur cette défection. Me Azzi n'a pas manqué, toutefois, d'égratigner les deux représentants diplomatiques, notamment celui des Etats-unis. Ce dernier a, de son avis, outrepassé ses prérogatives en soumettant un questionnaire sur le troisième mandat à des chefs de parti politique et des délégués de la société civile. “Un ambassadeur est libre d'ouvrir un débat sur une question précise. Mais il n'a pas le droit de dépasser les lignes rouges”, en l'occurrence “s'ingérer dans les affaires internes du pays où il est accrédité”. Il a précisé que les ambassadeurs ont l'obligation de se référer au ministère des Affaires étrangères avant de s'entretenir avec des leaders de parti, de syndicat ou autres sur des questions sensibles de la politique intérieure. S. H.