La salle de conférences de l'Inped de Boumerdès a abrité, hier, une journée d'information sur le rôle que doivent jouer les collectivités locales pour la préservation de l'environnement immédiat. Les initiateurs de cette journée, qui sera par ailleurs suivie par deux autres à Constantine le 5 mars et à Oran le 12 mars du mois prochain, se sont fixés comme principaux objectifs à travers cette journée de sensibilisation à l'intention des collectivités locales : la prévention des maladies “dues à la dégradation de l'environnement” et “générer un espace favorable à la santé”. Cette préoccupation est d'autant plus justifiée et compréhensible compte tenu des enjeux qui entourent une éventuelle propagation des maladies du fait du non-respect du milieu naturel dans lequel l'homme évolue, et pour cause, selon les organisateurs de cette journée, les maladies induites par la dégradation de l'environnement “contribuent à la pauvreté et la baisse significative du pouvoir d'achat et du bien-être des citoyens”. Environ 300 personnes ont pris part à cette journée dont les directeurs de l'environnement, de la santé, les P/APC, les responsables des bureaux d'hygiène communaux, les responsables des services d'épidémiologie et de la médecine préventive. La société Doudah et son responsable, Doudah Mohamed, qui a souhaité à cette occasion la bienvenue à ses invités avant de prononcer l'ouverture solennelle des débats, se veut tout d'abord “une société orientée vers les prestations d'hygiène publique, autrement dit elle s'est illustrée dans des prestations d'utilité publique, notamment dans les opérations de désinsectisation, de désinfection et de dératisation, les 3D comme aime à les qualifier le DG de la SNC Doudah. Par ailleurs, plusieurs communications ont été données à l'occasion de cette journée dont une a notamment porté sur les maladies à transmission vectorielle animée par le Dr Hammou Mohamed, médecin entomologiste à la SNC Doudah. Selon le Dr Hammou, “l'usage des pesticides est le chaînon le plus important d'une stratégie de lutte intégrée contre les insectes nuisibles et vecteurs de maladies qui menacent la santé publique”. Le médecin citera comme exemples les maladies qui sévissent actuellement en Algérie et qui représentent une réelle menace sur la santé publique faute d'une bonne prise en charge, en l'occurrence la leishmaniose, le paludisme et la fièvre boutonneuse méditerranéenne. Celles-ci, estime le médecin, “nuisent à la santé et au bien-être de millions de nos concitoyens et font obstacle au développement économique et social”. Au cours de son intervention, le Dr Hammou a tenté de “recenser les différentes erreurs commises lors de l'utilisation des insecticides et le rôle primordial que peut jouer la population dans la réduction des nuisances”. M. T.