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Bouteflika : après le statu quo, les nominations
Présidence, air algérie, sntf
Publié dans Liberté le 02 - 03 - 2008

On pourrait éventuellement parier sur une autre stratégie adoptée par Abdelaziz Bouteflika et qui consisterait à opérer le changement par petites touches.
Les choses semblent bouger du côté de la présidence de la République. Du moins peut-on le supposer à l'annonce de la nomination de Habba El-Okbi au poste de secrétaire général, après celle de Farida Bessa à la direction de la communication de la première institution de l'Etat. Des nominations auxquelles viennent donner le change le pourvoi à la vacance du poste de président-directeur général de la compagnie nationale Air Algérie et le changement à la tête de la direction générale de la SNTF pour suggérer le prélude à une large reconfiguration, qui répond mieux aux ambitions présidentielles.
Là où l'on attendait peut-être des bouleversements qui allaient faire entrer l'Algérie de plain-pied dans la prochaine élection présidentielle, on pourrait éventuellement parier sur une autre stratégie adoptée par Abdelaziz Bouteflika, et qui consisterait à opérer le changement par petites touches.
Annoncée sous le sceau de bouleversements censés faire oublier une gestion des affaires de l'Etat, tirant franchement des coups à blanc, 2008 peut se révéler l'année des grandes manœuvres ayant cette vocation de donner un visage plus séduisant à deux mandats de Abdelaziz Bouteflika faisant l'appel du pied à une révision constitutionnelle qui consacre la continuité. Les fausses confidences se sont épanchées volontiers — n'est-ce pas ? — sur certaines options du président de la République et les changements qu'il allait opérer au sein de certaines sphères de l'Etat, plus particulièrement au niveau de l'Exécutif et de la présidence de la République. Des options et des changements, dit-on, qui devraient tenir compte d'une échéance électorale qui s'impose de plus en plus à l'actualité comme la référence par excellence des décryptages de toutes les initiatives présidentielles.
Le manque de résultats obtenus par le gouvernement dans l'exécution du programme présidentiel, la détresse sociale face à des produits de première nécessité qui prennent toujours des libertés avec le pouvoir d'achat sont peut-être suffisants pour accréditer la thèse d'un changement au sein de l'Exécutif. Une thèse, en effet, qui a fait son chemin, car elle représente une des solutions les plus indiquées pour sortir de l'immobilisme qui s'est emparé des institutions de l'Etat. Mais Abdelaziz Bouteflika, à défaut de conforter les observateurs de la scène politique dans leurs analyses, donne encore une fois raison à ceux qui ont toujours soutenu que le chef de l'Etat était imprévisible. En effet, le président de la République avait à maintes fois pris les observateurs à contre-pied pour se retrouver là où on l'attendait le moins. Ceci pour dire que les rumeurs d'un changement au sein du gouvernement Belkhadem, qui avaient couru un certain temps, n'étaient pas tout à fait injustifiées. Bien mieux, elles restent toujours d'actualité, d'autant plus que la situation à l'ombre de laquelle tout le monde le donnait partant demeure aujourd'hui sans grands changements. Et il faut bien dire qu'une telle situation ne se prête pas nécessairement à l'officialisation de la volonté du président de la République à briguer un autre mandat.
Car si Abdelaziz Bouteflika devait faire un bilan de l'action gouvernementale, il conviendrait sans doute à un constat d'échec qui n'a même pas besoin d'être argumenté tellement il reste flagrant. Le bon sens voudrait que si le président de la République décide de s'engager dans la bataille de la prochaine élection présidentielle, il doit nécessairement créer les meilleures conditions pour faire passer son message. L'une des conditions serait peut-être d'opérer des changements et de placer sur l'orbite de la gestion des affaires de l'Etat une équipe qui gagne. Rien ni dans le discours ni dans les actes n'indique jusqu'ici que le président de la République a décidé de procéder à une révision de la Constitution ou encore à briguer un troisième mandat. Mais le climat ambiant indique tout à fait le contraire. Peut-être que le projet n'a pas suffisamment mûri dans la tête de notre Président ? Ou que les conditions ne se prêtent pas encore à une annonce officielle des intentions présidentielles ?
À moins de supposer que Abdelaziz Bouteflika a décidé de procéder autrement. C'est-à-dire de manière à placer sans grands heurts l'équipe qui doit relever le challenge des prochaines échéances.
Autant dire que le président de la République est en train de procéder par petites étapes pour amener le changement attendu. C'est ce que peut suggérer en tout cas les dernières nominations à la présidence de la République et à la tête de grosses cylindrées comme Air Algérie et la SNTF, objet de grandes mutations et bénéficiaires de grosses enveloppes financières pour leur développement.
Dans cette même veine, on peut également évoquer la disqualification de Abdelhamid Temmar de l'opération de privatisation et les coupes sombres qui vont être opérées dans le corps des walis. L'idée qui veut que le président de la République a décidé de procéder au changement dans la douceur nous ramène vers un passé tout récent ayant vu certaines nominations, faisant dire à certains analystes que Abdelaziz Bouteflika veut s'entourer d'abord d'une équipe de fidèles et de hauts cadres dont il a éprouvé l'efficacité pour engager la bataille de la révision constitutionnelle et, partant, d'un troisième mandat.
Et même si l'on vient à exclure avec les récentes nominations l'hypothèse de changement, il reste tout de même l'idée d'une sortie du président de la République d'une sorte de léthargie que nombreux lui ont reprochée. Mais parlons de préférence d'un nouveau dynamisme plutôt que d'une sortie de léthargie.
Zahir Benmostepha


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