La cour criminelle de Batna a prononcé, hier, la peine capitale à l'encontre de Ali Mehira, alias Abou Rouaha et deux de ses lieutenants. Ils étaient poursuivis pour acte terroriste contre la sûreté de l'Etat, provocation de la terreur au sein de la population et meurtre avec préméditation et vol qualifié. Les faits remontent à l'an 2003, le 5 juillet vers 23 h30, lorsque cinq personnes se sont présentées à la brigade de la gendarmerie de Timgad pour déposer une plainte. Dans leur déposition, ils avaient déclaré être victimes d'un groupe armé lors d'un faux barrage, au lieu-dit Erabaâ. Ledit groupe était composé de 25 éléments habillés de tenue militaire et munis d'armes automatiques. Selon les cinq victimes, le groupe leur aurait subtilisé plus de 39 millions de centimes avant de tuer B. Ali, qui était en leur compagnie. L'un des survivants au faux barrage aurait reconnu trois terroristes, à savoir Attia Nacer, connu à Batna pour ses prêches enflammés, Besnane Fateh et Mehira Ali. Ce dernier avait déjà bénéficié d'une grâce présidentielle, en 1999, avant de rejoindre le maquis et devenir plus tard le fameux Abou Raouaha, “émir” de katibet El-Maout. Sous son commandement évoluent, actuellement, plus de 40 éléments dispersés dans les montagnes de Ouestili, entre Tazoult (Lambèse) et Batna. Le nom de Ali Mehira est revenu en septembre 2007 quand les services de sécurité interceptèrent des communications téléphoniques qu'il avait eues avec Zeghina Walid, l'un des principaux terroristes impliqués dans l'attentat qui a visé le président de la République à Batna, quelques jours avant. H. Tiziri