L'activité au port de Béjaïa, paralysée depuis mercredi soir en raison des intempéries qui se sont abattues sur la wilaya, a repris progressivement hier avec le retour en rade de plusieurs navires qui ont dû précipitamment se retirer vers le large pour s'y abriter. Aucun bateau n'a été traité depuis, et ce, jusqu'à vendredi quand un bâtiment chargé de bois a été déchargé, selon les responsables de l'EPB (Entreprise portuaire de Béjaïa). Hier, six navires, dont trois chargés de bois et les autres de céréales et de sucre, ont été admis pour traitement à quai, pendant que cinq autres navires, dont un “relâcheur”, (bateau en quête d'abri) mouillent dans la baie, en attente d'admission. Un car-ferry, “Le Méditerranéen”, est également annoncé en fin d'après-midi, dont l'arrivée est attendue avec intérêt, le voyage coïncidant avec le chargement à son bord d'une première opération d'exportation de légumes frais à destination du port de Sète (France). Le port, balayé durant ces intempéries par des rafales de vent d'une vitesse estimée à 130 km/heure, a enregistré la perte de 4 embarcations nautiques et d'une embarcation de pêche qui ont dû sombrer après avoir rompu les amarres. Certains bateaux postés à quai, en prise avec des ruptures d'amarres aussi ont pu être, néanmoins, sauvés même si certains, a-t-on précisé, ont suscité de grosses frayeurs à l'instar de Labici-B, un général-cargo battant pavillon Saint-Vincent, dont la stabilisation a suscité moult difficultés. Ce bâtiment, saisi depuis 2001, est en phase de mise en vente aux enchères, mais occupe inutilement l'espace et pose de réels problèmes de sécurité, selon les mêmes sources. R. N./APS