Le plan de renouvellement de la flotte a été accéléré et prévoit une livraison de 10 appareils, dès cette année, et le retrait d'une trentaine d'avions en raison de leur âge. Une soumission choc entre Airbus et Boeing est attendue. Une commande de 17 avions, lancée par Air Algérie, a mis en compétition pas moins de cinq constructeurs, Boeing, Airbus, le groupe ATR, le canadien Bombardier Aéronautique et le Brésilien Embraer. Le constat d'arrivée des soumissions, en séance publique, a eu lieu, jeudi dernier, à l'hôtel Sofitel d'Alger en présence des responsables du ministère des transports, de représentants des soumissionnaires et des ambassadeurs des pays concernés et ce, au lendemain de la clôture des dépôts des offres. D'emblée, le PDG d'Air Algérie tiendra à démentir “les informations sur une quelconque négociation pour l'acquisition de 40 avions rapportée par les uns", soulignant avec insistance qu'“il s'agit d'un marché portant sur 17 avions lancé suivant une consultation transparente et légale”. Dans le cadre du plan de renouvellement de la flotte, initialement prévu sur 3 ans, la compagnie aérienne nationale a choisi d'accélérer la démarche, dans le sens où le planning des livraisons des nouveaux appareils prévoit 10 avions pour l'année en cours et 7 autres en 2004. La commande porte sur 9 appareils de 50 à 70 places, 3 autres de 100 à 150 places et enfin 5 gros porteurs de 250 sièges. Une commission, constituée à cet effet, s'attellera à examiner les offres prochainement pour passer ensuite aux négociations avec les constructeurs afin de “sauvegarder les intérêts de chacune des parties”. Le constat de réception des plis permet d'ores et déjà d'entrevoir une féroce concurrence entre l'américain Boeing et le français Airbus, notamment sur les 8 appareils de 100 et 250 places. Le groupe ATR (avions de transport régional), le brésilien Embraer et Bombardier du Canada devront se disputer les 9 appareils de 50 à 70 places à travers lesquels Air Algérie entend se redéployer sur les lignes intérieures. Dans le cadre de son plan de développement et de modernisation 2002- 2007, la compagnie nationale avait déjà acquis, ces deux dernières années, 12 Boeing et procédé à la remise à neuf de pas moins de 9 autres appareils ramenés à des standards européens. M. Benouis, PDG d'Air Algérie, évoque la décision de mise en vente de 30 appareils de l'ancienne génération dont des Airbus, des Boeing 737-200 et 727-200 “en raison de leur âge”. Il motivera ce retrait par la multiplication des charges de maintenance et de manque à gagner que l'entretien de vieux appareils pourrait engendrer. En somme, selon lui, les motivations sont d'ordre exclusivement économique, “une question de coût et de rentabilité” excluant toute considération liée à d'éventuels aspects sécuritaires. Par ailleurs, le PDG d'Air Algérie indiquera que l'ouverture du capital de sa compagnie ne sera envisagée que “si le partenaire prétendant est d'une renommée prouvée et en mesure de répondre à nos attentes”. A. W.