La clôture de l'appel d'offres international est fixée au 7 mai. Dans sa dernière livraison, l'hebdomadaire français Le Journal du Dimanche croit savoir que la compagnie aérienne nationale Air Algérie aurait opté pour le constructeur franco-allemand Airbus pour le renouvellement de sa flotte. D'autres journaux de l'Hexagone se sont déjà fait l'écho de cette information la semaine dernière. Si un tel choix venait à être confirmé, il conforterait bien évidemment la mainmise du géant européen sur le ciel algérien. Or, jusqu'à l'heure, rien ne semble encore décidé. Contacté hier, le président-directeur général d'Air Algérie, Mohamed Tayeb Benouis, a refusé de commenter l'information du Journal du Dimanche. “Comment pouvons-nous faire tel ou tel choix, alors que l'appel d'offres n'est pas encore clôturé”, a-t-il affirmé. En effet, l'ensemble des soumissionnaires ont encore le temps jusqu'au 17 mai pour faire valoir leurs offres. Une ouverture publique des plis sera organisée ultérieurement et révélera le nom des différents postulants. Après l'examen des différentes offres, la compagnie aérienne nationale fera alors son choix. C'est en juin que les contrats devront être signés. D'ici là, le patron d'Air Algérie préfère garder le silence sur les options privilégiées et attendre l'aboutissement de la procédure légale. Globalement, le plan de renouvellement de la flotte prévoit l'acquisition à moyen terme de 17 nouveaux appareils. Dans le détail, il s'agit de l'achat de 9 avions de 50 places, 5 gros porteurs de 250 places et 3 appareils de 150 places. Selon des indiscrétions, une enveloppe spéciale d'un montant de 800 millions de dollars serait dégagée par le gouvernement pour le financement de cette opération. Sans nul doute, le crash à Tamanrasset du Boeing 737/200, le 9 mars dernier, a précipité la mise en œuvre du plan de modernisation de la flotte. Auparavant, bien que ce projet ait fini par recevoir l'aval des autorités publiques en février 2002, la question de son financement est longtemps restée en suspens. C'est une année plus tard qu'elle sera tranchée. Le drame de Tamanrasset qui a coûté la vie à plus de 100 passagers a accéléré les choses en consacrant la nécessité d'une modernisation rapide et quasi totale de la flotte et le retrait des vieux aéronefs. Dans un premier temps, 2 Airbus, A 310, 3 Boeing de type 767-300, 737-222 et 727-200 ainsi que 7 Fokker seront retirés de la circulation. L'avion qui s'est écrasé à son décollage de l'aéroport de Tamanrasset devait être mis au garage au plus tard en 2005. Ne répondant plus aux normes internationales de navigation, d'autres appareils sont interdits de vol dans le ciel européen. A leur place, la compagnie nationale a mis en circulation des Boeing neufs acquis entre 2001 et 2002. En attendant le parachèvement de son plan de modernisation, Air Algérie recourt également au leasing. Cette alternative s'impose avec acuité à l'approche de la saison estivale. S. L.