“En ce qui concerne les écoles primaires, je pense installer autant de casiers que d'élèves, ce qui leur permettrait de laisser leurs affaires à l'école et de n'emporter avec eux que ce dont ils ont besoin pour le lendemain”, a-t-il annoncé. Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a organisé, hier, une conférence de presse afin de présenter une évaluation des programmes d'aménagement et de maintenance des établissements scolaires. Pour l'année en cours, une enveloppe de 14,5 milliards de dinars a été consacrée à cet effet et ce, au titre de la loi de finances 2008. Cette somme sera répartie sur les trois cycles : 4 milliards pour l'enseignement primaire, 3,17 milliards pour l'enseignement moyen et 7,33 milliards pour l'enseignement secondaire. Le ministre précisera que cette démarche s'inscrit dans la continuité des programmes lancés depuis 1999. “La maintenance et l'entretien réguliers des établissements scolaires ont longtemps été ignorés, notamment par les collectivités locales, essentiellement à cause de l'indisponibilité des ressources financières. (…) Ce problème n'a été pris en charge qu'à partir de 1995 (…), mais la nécessité d'appréhender ce problème à long terme est apparue clairement à la suite d'une enquête menée en 1998 à travers toutes les wilayas du pays et dont les résultats ont permis d'établir un diagnostic de la situation et de faire ainsi une estimation des ressources financières à dégager”, a-t-il révélé. Pour rappel, 4 milliards de dinars avaient été attribués au premier programme lancé entre 1999 et 2000 auxquels s'ajoutent 26,4 milliards alloués au deuxième programme qui s'étendait de 2001 à 2004, suivis par un troisième programme s'étendant entre 2005 et 2007, pour lequel ont été débloqués 16,7 milliards de dinars. Au total et depuis 1999, ce sont près de 61,6 milliards de dinars qui sont consacrés à la réhabilitation des établissements scolaires, tous cycles confondus. Benbouzid a affirmé que les opérations de réhabilitation des structures à caractère scolaire touchent déjà, selon les cycles scolaires, “entre 30% et 60% des établissements concernés”. Le ministre a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de poursuivre ces programmes car, selon lui, “avec plus de commodités, les résultats scolaires n'en seront que meilleurs”. Benbouzid insistera également sur la responsabilité des directeurs d'établissement, directeurs de l'éducation et des autorités locales (wali, P-APC) dans le bon déroulement de ces programmes. “Il faut que les directeurs de l'éducation s'impliquent pour mener à bien ces opérations de réhabilitation”, a-t-il déclaré. Les travaux qui seront engagés concerneront aussi bien les grosses réparations, du type installations électriques, gaz ou plomberie, que les petits travaux d'embellissement. Il s'agit également d'aménagements tels que la généralisation de l'outil informatique pour les trois cycles et ce, pour une meilleure utilisation de l'espace et l'amélioration des conditions de scolarisation. D'autres thèmes ont été abordés à l'instar de la surcharge des programmes qui fait qu'aujourd'hui, les cartables des écoliers pèsent entre 10 et 15 kilos. Benbouzid qui reste convaincu de l'importance du contenu des programmes dans l'élévation du niveau de l'enseignement prodigué aux enfants, propose, néanmoins, le recours aux casiers. “En ce qui concerne les écoles primaires, je pense installer autant de casiers que d'élèves, ce qui leur permettrait de laisser leurs affaires à l'école et de n'emporter avec eux que ce dont ils ont besoin pour le lendemain”, a-t-il préconisé. Benbouzid a de plus annoncé que les élèves qui n'auront pas obtenu la moyenne requise lors des deux sessions d'examen de la 6e année primaire seront malgré ça admis au cycle moyen. “Les élèves qui n'ont pas obtenu la moyenne requise feront l'objet d'un suivi spécifique dans le cycle moyen par des enseignants qui seront chargés de cette tâche”, a-t-il assuré. Amina Hadjiat