Quant aux manuels scolaires, il est prévu de procéder aux corrections qui s'imposent. “Après avoir définitivement réglé le problème de la disponibilité des manuels scolaires, nous allons corriger les coquilles qui ont d'ores et déjà été relevées”, a déclaré le ministre. Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a annoncé, lors d'une réunion tenue hier au siège du ministère avec les membres de la Commission nationale des programmes (CNP) qu'il faudra “procéder à des ajustements et, si nécessaire, à des allégements dans les programmes scolaires des trois cycles”. Le ministre laisse toute la liberté aux membres de la CNP pour affiner les programmes scolaires afin d'optimiser leur enseignement sur le terrain. En effet, le caractère accéléré de la mise en place de la réforme a engendré des problèmes dans la faisabilité et la réalisation des programmes scolaires. Dans ce contexte, un directeur de l'évaluation a récemment été nommé au sein du ministère. Ce dernier était présent hier et a précisé que des questionnaires avaient été distribués au niveau des établissements scolaires. Selon lui, les résultats de ce sondage seront disponibles à la fin du mois de mars et serviront comme base de réflexion sur les ajustements des programmes. Cependant, M. Benbouzid a posé deux conditions aux membres de la CNP. “Vous êtes libres de changer le contenu des programmes, mais à certaines conditions. Cela ne devra pas être fait au détriment de la qualité du savoir qui sera dispensé et les allégements ne toucheront pas les programmes des matières essentielles, à savoir la langue arabe, l'histoire-géographie, tamazight et l'éducation islamique”, a-t-il insisté. Par ailleurs, M. Benbouzid a longuement insisté sur l'importance et la nécessité pour le secteur de faire son autocritique et de procéder à l'évaluation systématique de chaque mesure qui sera prise, et ce, en fonction d'indicateurs précis. Pour cela, il compte sur le feed-back du terrain, mais aussi sur les travaux de l'observatoire. À ce sujet, M. Adel, président de la CNP, a souhaité bénéficier de plus de coopération de la part des enseignants et des directeurs d'établissement pour une adhésion collective aux dispositions de la réforme. Il a également plaidé pour accélérer l'étape de la formation des formateurs mais aussi pour la mise en place de cahiers des charges pour les instituts spécialisés. S'agissant de l'examen du baccalauréat, la CNP comme le ministre s'accorde à dire que le meilleur moyen de l'alléger consisterait à instaurer, dès la deuxième année secondaire, des épreuves anticipées. Quant aux manuels scolaires, il est prévu de procéder aux corrections qui s'imposent. “Après avoir définitivement réglé le problème de la disponibilité des manuels scolaires, nous allons corriger les coquilles qui ont d'ores et déjà été relevées”, a déclaré le ministre. D'autre part, le ministre, qui avait récemment proposé l'installation de casiers dans les écoles primaires, a confirmé cette mesure malgré son coût. “Le ministère s'engage à installer d'ici à la fin de l'année un casier par élève dans toutes les écoles primaires à travers le territoire national. Ce casier sera fermé par un cadenas que les parents devront fournir à leurs enfants”, a-t-il assuré. Cette mesure permettra d'abord d'alléger le poids des cartables mais aussi d'apprendre aux élèves à s'organiser puisque ces derniers, avec l'aide de leurs enseignants, devront quotidiennement sélectionner uniquement ce dont ils ont besoin pour le lendemain. Pour finir, M. Benbouzid a annoncé qu'en vue de réceptionner la double cohorte du moyen, 400 CEM seront achevés d'ici à la fin de l'année. Amina Hadjiat