La direction des projets de la Gendarmerie nationale a organisé, hier, au siège du groupement d'Alger, une conférence de presse autour du thème “Le rôle de la gendarmerie dans la protection de l'environnement” et au cours de laquelle il a été fait lecture du bilan des activités des quatre cellules (Alger, Oran, Annaba et Ouargla) chapeautées par un bureau central sis à l'Institut national de criminalistique et criminologie de Bouchaoui. De 2001 à 2006, pas moins de 4 471 affaires dont 3 412 liées à l'extraction et l'enlèvement de sable sans autorisation, 658 forages illicites de puits, ont été traitées et conduit à l'arrestation de 6 391 personnes. Avec plus de 3,5 millions d'habitants sur une superficie ne dépassant pas 800 km2, la capitale souffre du problème de la pollution. 2 800 tonnes d'ordures ménagères sont ramassées quotidiennement, 7 149 m3 d'eau utilisée par 56 unités industrielles dont la majorité n'est pas équipée d'un filtre, 26 points de déversement anarchique d'eaux usées, 109 autres points se situant entre Réghaïa, El-Harrach et Béni Messous rejettent plus de 400 000 m3 d'eaux usées. À cela, il faut ajouter 116 000 m3 que les communes déversent chaque jour. En matière de constructions illicites, il y a lieu de noter que depuis 1992, 4 339 familles, soit 24 506 habitants occupent quelque 105 hectares, ce qui ne représente, selon des données fiables, que 50% de la réalité du terrain. Dans ce cadre, la gendarmerie tire la sonnette d'alarme sachant que le défaut de contrôle des structures concernées de l'Etat a donné lieu à la prolifération de ce phénomène dont les conséquences sur la santé des citoyens représentent un réel danger sans oublier l'aspect urbanistique. Ali Farès