Pas moins de dix cadres cités dans l'affaire de la Générale des concessions agricoles (GCA), qui a défrayé l'actualité locale l'été dernier, entendus en début de semaine par le juge d'instruction près le tribunal de Djelfa ont été placés sous contrôle judiciaire, lundi tard dans la soirée, suite à la remise du rapport d'expertise des experts financier et technique. Des chefs de projets et des propriétaires d'entreprises contre lesquels pèsent les charges de dissipation de fonds, de passation de marchés contraire à la loi, faux et usage de faux, contrats fictifs, surfacturation et paiement par anticipation à la réception d'ouvrages, ont également été auditionnés. Par ailleurs, nous apprenons que l'ex-directeur de la GCA, le dénommé N. F., happé par la machine judiciaire le 17 juillet 2007, maintenu en détention provisoire et contre qui avaient été retenus les mêmes chefs d'inculpation, a été transféré de la prison de Djelfa vers celle de Ouargla pour un complément d'enquête au sujet des projets derrière lesquels se cacheraient de grosses légumes. Pour rappel, cette enquête a été diligentée par le ministère des Finances suite à un audit demandé par l'actuel DG auprès du commissaire aux comptes, conséquemment à la découverte de situations financières inextricables. Une expertise a alors été entamée par l'IGF avant que le parquet ne s'en saisisse et n'ordonne une enquête approfondie suite à laquelle le pot aux roses a été découvert : un préjudice financier de près de 4 000 milliards de centimes a été enregistré dans ce scandale. S. OUAHMED