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Une journée avec les femmes détenues
Annaba
Publié dans Liberté le 26 - 03 - 2008

Malgré le poids des condamnations, les femmes détenues à Bouzaâroura arrivent à garder de l'espoir comme devrait nous l'assurer une condamnée à la peine capitale.
L'établissement pénitentiaire Bouzâaroura de Annaba a ouvert ses portes, dernièrement, aux journalistes de la presse locale ainsi qu'aux membres des associations concernées par la réinsertion sociale des anciens détenus. Une opportunité, rendue possible grâce à la disponibilité du procureur général, pour nous de visiter une exposition de travaux manuels réalisés par les détenues et initiée, intra-muros, par la direction de l'établissement dans le cadre des festivités de célébration de la Journée internationale de la femme. Elles ont présenté fièrement l'espace d'une journée, au monde extérieur, des travaux d'artisanat allant de la broderie à la couture en passant par les gandouras et la pâtisserie. C'est la première fois qu'une telle manifestation est organisée dans ce centre où des femmes purgent des peines allant de la minimale à la capitale. Elles sont 33 détenues, dont la plus jeune est âgée de 15 ans. Elle est incarcérée depuis deux ans pour complicité de meurtre. Trois locataires sont des condamnées à mort. L'une d'elles, âgée aujourd'hui, de 26 ans, mais paraissant vieille douze autres années, est accusée du meurtre de son mari. Elle est là depuis 6 ans. “Il se droguait et me battait matin et soir. Je n'ai nulle part où aller, alors un jour…”, se confondait-elle dans des explications comme pour justifier sa présence dans ces lieux. Une autre pensionnaire portait dans ses bras un bébé de 8 jours. Elle a accouché en prison. En détention préventive, elle attend son procès pour vol. Une autre, poursuivie pour complicité de meurtre, portait sur ses genoux un petit garçon de 18 mois, lui aussi venu au monde en milieu carcéral.
Enfin, une autre, la cinquantaine, condamnée à mort, a assassiné son mari pour mettre un terme, selon elle, à la hogra qu'elle subissait.
La majorité des détenues, du moins les plus jeunes et dont on trouve des universitaires, séjournent à Bouzaâroura après avoir mal tourné suite à “une mauvaise fréquentation”. Malgré le poids des condamnations, elles arrivent à garder de l'espoir comme devrait nous l'assurer une condamnée à la peine capitale. “Je prends des cours et je suis, aujourd'hui, en deuxième année moyenne. Je vais beaucoup travailler, avoir des diplômes, comme ça, peut-être, un jour, je sortirai de là et j'aurai un métier.” Cet espoir est entretenu par les psychologues. “Cette femme est arrivée complètement détruite. Nous devions la surveiller étroitement de peur d'un suicide. Mais petit à petit, nous avons pu lui parler et elle a commencé à se confier, puis à se libérer. C'était très dur. Il fallait absolument qu'elle garde l'espoir de sortir un jour, c'est vital pour elle.”
Une autre psychologue devait parler de la réinsertion de celles qui sortent. “Leur plus grande appréhension est d'être "taxée" et d'être mise à l'écart, car elles ont fait de la prison. Elles en parlent toujours. Il faut absolument leur donner une seconde chance pour éviter les récidives, d'une part, et leur permettre de retrouver une vie normale et l'estime de soi, d'autre part”, explique t-elle.
Visiblement, dans cet établissement pénitentiaire, à voir leur “aisance”, elles se sentent en famille. Toutes sont conscientes de leur situation et se préparent à affronter le jour d'après-libération.
Pour couronner cette ouverture sur le monde carcéral ou sur le monde extérieur, selon le côté des barreaux où l'on se trouve, une pièce de théâtre, très émouvante, a été jouée par les détenues. Une œuvre qui reflète leur quotidien, en particulier, et de la situation de la femme en général. Une femme qui donne souvent tout pour sa famille, mais qui reçoit, en contrepartie et dans beaucoup de cas, le mépris, l'incompréhension et les coups bas. Certaines ne l'ont pas supporté, elles sont à Bouzaâroura.
Hafiza M.


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