L'objectif principal assigné à cette enquête est de “déterminer le taux de prévalence et d'incidence des hépatites virales B et C pour tous les centres d'hémodialyse du pays”. Dans le cadre des préparatifs de l'étude nationale sur la fréquence des hépatites B et C chez les hémodialysés, les médecins responsables de la prévention au niveau des directions de la santé des wilayas et leurs collègues en charge des unités d'hémodialyse à travers les wilayas de l'ouest du pays ont pris part au séminaire régional, abrité avant-hier par l'école paramédicale sous la présidence du Dr Youssef Tarfani, sous-directeur au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Un séminaire qui s'inscrit comme ultime étape de préparation de l'étude d'envergure nationale devant être lancée le 1er avril prochain afin de dépister les hépatites B et C parmi la population des dialysés au niveau des structures de dialyse publiques et privées et dont le nombre serait estimé à quelque dix mille patients. Une étude qui intervient dans le cadre de l'enquête initiée en 2005 et qui se poursuivra jusqu'en 2009, dans la perspective de cerner avec davantage de précision le statut séro-épidémiologique de ces patients, en grande partie candidats à la transplantation rénale. Ainsi, dans la foulée d'une communication introductive portant sur les facteurs des risques de contamination par les virus des hépatites B et C, il est question d'explications et de développements concernant le déroulement et la mise en œuvre de l'enquête qui ciblera “toutes les personnes dialysées dans les centres d'hémodialyse relevant des secteurs aussi bien public que privé, des 48 wilayas, tous sexes et âges confondus”. L'objectif principal de cette étude est de “déterminer le taux de prévalence et d'incidence des hépatites virales B et C pour tous les centres d'hémodialyse du pays”. L'étude vise également à “prémunir de cette affection, les personnes atteintes d'insuffisance rénale et figurant sur la liste des candidats, en attente d'une greffe”. Il est à noter que les insuffisants rénaux restent les plus exposés au risque de contamination en raison du processus d'hémodialyse qu'ils suivent. Selon certaines statistiques hospitalières, “le taux d'atteinte de l'hépatite virale C est estimé à 1% chez les donneurs de sang, alors que celui de l'hépatite B varie entre 2 et 3% chez la même catégorie de personnes”. Le ministère de la Santé retient, quant à lui, le taux de prévalence de 3% pour l'hépatite B et de 2% pour l'autre, soit près d'un millions de personnes touchées par le virus. Parmi ceux-là, toujours selon le même ministère, 10% environ passent à la chronicité, alors que 5% se développent en cancer. Au plan financier, ces maladies ont un coût très élevé, si l'on sait que le traitement de l'hépatite B revient à 30 millions de centimes par an et par patient. La prise en charge de l'hépatite C avoisine, quant à elle, les 140 millions de centimes par malade annuellement. C'est dire combien et pourquoi ces pathologies constituent une véritable préoccupation en matière de santé publique. M. O. T.