Une convention d'investissement entre l'Andi et le groupement d'entreprises espagnoles Inima-Aqualia pour la réalisation de deux usines de dessalement d'eau de mer a été signée mercredi dernier. La première sera implantée à Mostaganem. Elle aura une capacité de production de 200 000 m3/jour. La deuxième, prévue à Cap-Djinet à Boumerdès, produira jusqu'à 100 000 m3/jour. Le premier projet est évalué à près de 230 millions de dollars et le second à plus de 130 millions de dollars. Le financement est effectué à 20% avec les fonds propres du groupement espagnol. Les 80% restants sont assurés par un syndicat de banques : BEA pour Mostaganem et BNA pour celui de Cap-Djinet. Pour l'usine de Mostaganem, le packaging contractuel a été signé le 4 juillet 2007. Les travaux ont démarré 4 mois plus tard, plus précisément le 26 novembre 2007. Elle sera mise en service en décembre 2009. Celle de Cap-Djinet sera opérationnelle à compter de juin 2010. Les deux structures seront réalisées, faut-il le rappeler, selon la formule DBOO (Design, Built, Own and Operate) qui signifie conception, construction et exploitation. Les deux sociétés de projet, STMM pour Mostaganem, et SMD pour Cap-Djinet, sont à 51% détenues par les espagnols Aqualia-Inima et à 49% par AEC. Pendant l'étape de réalisation, ces deux sociétés bénéficieront d'une exonération et/ou de franchise de droits de douane, des taxes et autres impositions. Quant à la période d'exploitation, elles ouvrent droit à une exonération de l'IBS, (impôt sur le bénéfice des sociétés) et de la TAP (taxe sur l'activité professionnelle) pendant dix ans. Ce sont en fait les avantages qu'offre l'Andi pour encourager ce type d'investissement qui, faut-il le souligner, a pour but de satisfaire l'un des besoins vitaux du citoyen algérien, à savoir l'eau potable. Les deux projets, faut-il le préciser, font partie d'un programme de 13 unités de dessalement d'eau de mer ayant une capacité globale de 2,35 millions de m3 /jour engagé par le président de la République. Les usines de Skikda et de Béni-Saf entreront en production à partir de la fin de l'année en cours. Six sur les 13 projets sont, indique Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, présent à cette cérémonie, en construction. Parmi les 7 restantes, 5 sont en étape d'ouverture des plis commerciaux. Il cite celle de Mactaâ à Oran, d'une capacité de 500 000 m3/jour, l'une des plus grandes au monde, El-Tarf et Ténès… Le dossier de l'usine de Honaïne est actuellement au Conseil national d'investissement pour étude. “Aussitôt l'ouverture des plis effectuée, les travaux seront lancés”, promet Chakib Khelil. L'Etat, affirme-t-il, a mis le paquet pour que le prix de l'eau dessalée sortie d'usine soit le plus faible possible au grand bénéfice du consommateur. Celui-ci est estimé à 0,7 257 dollar à Mostaganem et à 0,7 275 dollar à Cap-Djinet. Sonatrach achètera cette eau à partir de ces usines au profit de l'Algérienne des eaux. Celle-ci le commercialisera au consommateur final à travers son réseau. Badreddine KHRIS