Liberté : M. Sidi-SaId, quelle appréciation faites-vous du discours de Bouteflika prononcé à l'ouverture des travaux du XIe Congrès national de l'UGTA ? Sidi-Saïd : Le discours du chef de l'Etat a été clair comme l'eau de roche. Il s'inscrit en droite ligne du développement du pays et des intérêts des travailleurs. C'est un discours qui nous a touchés, à tel point qu'en ce moment fort de l'histoire de l'UGTA, je ne trouve pas les mots pour le remercier. Il faut dire que ce discours vient couronner les efforts des travailleurs qui ont su accompagner le programme du président de la République et, à l'occasion, je réitère mon soutien pour un troisième mandat du frère Abdelaziz Bouteflika à la tête de la magistrature suprême du pays. À propos de l'élection d'un nouveau SG de l'UGTA, vous semblez partir seul dans la course. Est-ce à dire que vous n'avez pas de concurrents ? Oui, j'ai postulé pour un autre mandat et c'est légitime. Pour les concurrents, il y a 1 600 congressistes et tout le monde a le droit, dans la transparence, de postuler au poste de SG (rires). L'UGTA appartient à tout le monde. Quels enseignements tirez-vous de l'ouverture du XIe Congrès national de l'UGTA ? C'est une très bonne question ! Je commence à dire, au risque de me répéter, que le discours du président nous a fait chaud au cœur. Je tiens vivement à remercier toutes celles et tous ceux qui ont répondu présent à cet événement qui est celui des travailleurs, mais surtout de l'Algérie. Pour les enseignements, je souligne que l'UGTA a de plus en plus gagné le pari de la discipline. En second lieu, et pour la première fois, 50 grands chefs d'entreprise sur les 55 que nous avons invités sont dans la salle. Tous nos partenaires étrangers et syndicats internationaux sont présents. Le succès de ce congrès réside également dans ses préparatifs. L'élection à l'unanimité des membres du bureau du congrès est également un autre point positif. M. Sidi-Saïd, ce congrès intervient également au moment où les syndicats autonomes s'attaquent, parfois avec des critiques acerbes, à l'UGTA. Mais il y a aussi le pouvoir d'achat des Algériens qui s'est sérieusement dégradé… Je dirai que tout est relatif. Les critiques des syndicats autonomes sont les bienvenues. Pourvu qu'elles se fassent dans un respect mutuel et que les critiques subjectives et agressives soient évitées. Toute critique qui va dans l'intérêt des travailleurs est considérée comme un plus à l'UGTA. Pour la question du pouvoir d'achat, nous réitérons notre engagement au même titre que le gouvernement. La question des salaires a très bien avancé et nous allons débattre du sujet lors de ce congrès en toute transparence et sérénité. ENTRETIEN REALISE PAR F. B.