Les mauvaises herbes foisonnent autour des tombes et dans les allées, ordures et déchets de tous genres traînent et canettes de bière jonchent le sol du cimetière. Pire encore, certaines tombes ont été même saccagées, voire profanées. Tel est l'état du cimetière de Sidi-Saïd à la cité Bouaroua en plein centre-ville du chef-lieu de wilaya. Le cimetière où sont enterrés les martyrs des douloureux évènements du 8 Mai 1945 est dans un piteux état au point où les visiteurs qui s'y rendent pleurent une fois pour leurs morts et une autre pour l'état des lieux. Cette situation, qui n'est pas propre à ce cimetière, a touché ceux chrétiens et juifs et celui de Sidi El Khier, situé à quelques kilomètres au sud de la ville. L'entretien et la gestion de ce dernier, situé sur le territoire de la commune de Mezloug, ont été confiés depuis plusieurs années à l'APC du chef-lieu de wilaya pour une meilleure prise en charge mais cette décision n'a rien changé. Hormis la contribution occasionnel de certains citoyens qui entament des opérations d'amélioration au niveau du cimetière les premiers jours après l'enterrement de l'un de leurs proches, personne ne s'en préoccupe, oubliant peut-être que chacun de nous est censé occuper un jour ces lieux. “Que coûterait une opération chaque année de boisement, de plantation de fleurs et autres plantes dans un cimetière, sans parler des opérations de bitumage des allées et des plaques facilitant la circulation sur les lieux ?”, dira une lectrice qui a pris attache avec notre journal. L'actuelle assemblée communale est interpellée pour arrêter un programme pour la réhabilitation de ces lieux afin de respecter nos morts. F. Senoussaoui