Même s'il est encore trop prématuré de l'étiqueter du flatteur épithète de “sauveur”, Si Tahar Cherif El-Ouazzani reste indéniablement le principal détonateur de la bonne série du Mouloudia d'Oran qui reste sur une seule défaite en six rencontres disputées. S'il est, de plus, clarifié que cette unique fausse note a été enregistrée dans l'inviolable fief kabyle de la JSK, on mesurera encore mieux la nette amélioration du quotidien mouloudéen depuis la prise de pouvoir de l'ex-capitaine et figure emblématique du club d'El-Hamri. “Ce que je fais et qui me tiens le plus à cœur, c'est de faire comprendre et assimiler aux joueurs dont j'ai la charge le poids et l'importance historiques du maillot qu'ils portent chaque jeudi sur leurs épaules”, tient à souligner l'entraîneur en chef des Rouge et Blanc, qui réfute volontiers tout ce que lui attribue, pourtant, le tout-Oran du football comme mérite depuis qu'il a pris en charge un MCO agonisant sous le “joug” du Lusitanien Gomès pour le transformer en une ambitieuse machine à remonter le temps et à rattraper le retard et les points perdus. Discipliné et rigoureux jusqu'au bout des ongles, Cherif El-Ouazzani a ainsi donné un souffle nouveau aux coéquipiers de Seddik Berradja qui, après avoir fait connaissance avec les méthodes de travail de leur ex-modèle et ancien coéquipier pour certains, ont repris confiance en leurs moyens et pris conscience de l'impératif de “ne pas trahir l'héritage des anciens en menant le club vers l'anti-chambre de l'élite”. “Ce serait mentir que de ne pas reconnaître l'immense travail effectué par Cherif El-Ouazzani. Il nous a remis en confiance et donné à tout le monde sa chance. Il a instauré un nouveau climat propice au travail et su créer une véritable ambiance familiale au sein du groupe. C'est donc tout naturellement que les résultats ont suivi”, fera ainsi remarquer un de ceux que la venue du champion d'Afrique a tout simplement ressuscité, le centre avant Hanitser. Pour les “anciens coéquipiers” de la fameuse équipe des années 1990, Haddou Moulay et Redouane Benzerga, c'est en outre “un parfum de retour aux vraies valeurs mouloudéennes que représente la mentalité professionnelle de Cherif El-Ouazzani”. “Les jeunes joueurs qui composent la majorité de l'effectif ont compris, avec Cherif El-Ouazzani, que le MCO n'était pas fait pour jouer le maintien, mais pour gagner des titres”, résumera d'ailleurs l'ex-international et actuel joker de luxe du MCO, Redouane Benzerga. Comme pour donner un aperçu de ce que sera le MCO, version Cherif El-Ouazzani, dans un proche avenir. Après avoir assuré son maintien, évidemment… A. Karim