Le patrimoine équestre national se meurt, à l'image du Haras national de Chaouchaoua, à Tiaret, dont la jumenterie fut un temps la plus importante d'Europe et d'Afrique. Son périmètre est délimité et classé site et monument historique, au titre de l'arrêté du 3 novembre 1999. L'assiette, légale et initiale, fixée à 876 hectares et 55 ares, ne cesse d'être rognée : 170 ha sont absorbés par le plan d'urbanisme de la ville de Tiaret, 40 autres sont affectés pour un autre programme de développement, tandis que des ouvertures de routes réalisées au mépris de toute étude en matière de remembrement des terres provoquent des enclaves et des morcellements sur les parcelles de la jumenterie. Si le “massacre” continue, c'est la jumenterie qui risquera de disparaître à Tiaret, puisque 60% de ses ressources proviennent de l'exploitation agricole.