Nombreuses sont les cités de la capitale des Aurès qui attendent un clin d'œil des autorités locales pour voir entamer des travaux de réfection. La cité Araâr en est l'exemple édifiant. La cité Araâr, une bourgade relevant administrativement de la commune de Batna, construite vers la fin des années 1970, fait face à différents problèmes. Cette cité, constituée d'environ deux cents villas ou de maisons nichées à la fois à la campagne et tout près du milieu urbain, paraît, au premier regard, belle. Pourtant, visitée de près, elle laisse découvrir ses laideurs à cause des différents manquements en matière de cadre de vie et aménagement urbain. Les habitants de la cité Araâr, située sur la RN3, au nord, à la sortie de la commune de Batna, souffrent effectivement de l'absence de l'alimentation en AEP et des voies de communication qui ne sont pas pour l'instant asphaltées. Lors de notre visite guidée par quelques citoyens, nous avons remarqué de visu que les voies de communication existent, mais elles ne sont pas bitumées. “Il y a seulement un ou deux ans qu'ils nous ont mis en place le réseau d'assainissement. Comme vous êtes en train de voir. Les maisons sont debout, les bords de trottoir et les chaussées n'existent pas, il n'y a pas d'eau potable”, explique un citoyen rencontré sur les lieux. L'eau potable est ramenée dans des citernes. C'est le calvaire quotidien des familles. Une dame, professeur de français, se plaint : “On manque d'eau, nous pensions creuser un puits, puis nous avons renoncé à ce projet parce qu'il y a quelques mois, nous avons enlevé la fosse septique.” L'eau potable est le sujet de mécontentement de la population de cette cité. Les citoyens nous signalent un chantier d'installation du réseau d'AEP dont ils prétendent qu'il est à l'abandon depuis longtemps. Contacté par téléphone, le subdivisionnaire de l'hydraulique de la daïra de Batna nous apprend que l'opération de l'installation du réseau d'AEP est en cours de réalisation. “Le réservoir d'eau (type enterré) de trois cents mètres cubes d'une enveloppe financière de huit cents millions de dinars est entièrement achevé et le réseau primaire raccordé au forage, d'un montant d'un milliard six cents millions de centimes, est en cours de réalisation”, nous apprend-t-il. Interrogé sur les raisons de l'arrêt du chantier des travaux de canalisations secondaires desservant le quartier d'Araâr, comme prétendent certains habitants, le cadre de l'hydraulique réplique par un niet. “Non, pour moi, il est dans les délais. Il ne lui reste que vingt jours”, martèle-t-il. Il reste à savoir si l'entrepreneur chargé des travaux de l'installation du réseau d'AEP terminera l'ouvrage dans les délais. “En principe, le réseau d'AEP est en voie d'achèvement. Il est à 70% et il sera terminé dans les jours à venir”, nous confie le P/APC de Batna joint par téléphone. Ce dernier nous informe que pour l'opération du gaz et de l'éclairage public, les travaux d'installation sont terminés. Enfin, pour ce qui est de l'état des routes, le P/APC Mohamed Houara, explique que “l'opération de bitumage des voies de communication est inscrite, mais elle ne sera lancée qu'une fois tous les travaux de voirie achevés”. En attendant ces réalisations, la population de la citée Araâr devra prendre son mal en patience. B. Boumaïla