L'idée première de la réunion entre les responsable de l'ONU et de l'Union africain (UA) était l'adoption d'une résolution visant à renforcer les liens en matière de sécurité, c'est ce qu'a indiqué l'ambassadeur sud-africain à l'ONU Dumisani Kumalo. La crise post-électorale au Zimbabwe est venue s'imposer, hier, au menu d'une réunion au Conseil de sécurité des Nations unies, entre responsables de l'ONU et de l'Union africaine, consacrée à l'origine à la coopération en matière de sécurité. Officiellement, le retard de la publication du résultat de la présidentielle zimbabwéenne du 29 mars n'est pas à l'ordre du jour, mais le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et les diplomates occidentaux concernés ont fait savoir qu'ils inscriraient le sujet à leur programme, malgré les réticences de l'hôte officiel de la réunion, l'Afrique du Sud. “Nous allons soulever la question du Zimbabwe”, a affirmé mardi à la presse l'ambassadeur américain à l'ONU Zalmay Khalilzad, en qualifiant le sujet de “problème le plus urgent” du continent africain. Le Premier ministre britannique Gordon Brown devait également soulever le sujet, tant au cours de la réunion que lors d'entretiens bilatéraux avec le président sud-africain Thabo Mbeki et d'autres responsables africains, ont indiqué des diplomates occidentaux. La France, représentée par sa secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, Rama Yade, entend également aborder la question, a indiqué l'ambassadeur de France à l'ONU Jean-Maurice Ripert. “Nous devons d'abord constater une publication, très transparente et rapide, des résultats de l'élection, de sorte que le peuple du Zimbabwe puisse jouir du processus démocratique”, a affirmé Ban Ki-moon à la presse, en assurant qu'il en parlerait lors de cette réunion organisée par l'Afrique du Sud en sa qualité de président tournant des quinze membres du Conseil de sécurité. L'Afrique du Sud rechigne à discuter du Zimbabwe, arguant de l'aspect régional du problème qui, selon Pretoria, est du ressort des voisins de Harare au sein de la Communauté de développement d'Afrique australe SADC). DJAZIA SAFTA/AGENCES