Manifestations à Washington et New York pour exiger la libération d'un étudiant miilitant palestinien    M. Arkab en visite lundi dans la wilaya de Béchar    Le Groupe «Saidal» envisage d'augmenter son chiffre d'affaires à 35 Mds DA en 2025    Une avancée stratégique vers la souveraineté numérique    Un syndicaliste espagnol avertit contre les atteintes aux droits humains    Vague d'indignation après l'expulsion de juristes espagnols par les autorités d'occupation    Le Chabab plus entreprenant que les Usmistes    Ligue mondiale : Cylia Ouikène sacrée en Chine    Victoire du NR Chlef devant Seddouk VB    Le marché populaire de Z'kak Souafa, destination préférée des jeûneurs    Près de 6 quintaux de café subventionné saisis    Le mois de Ramadhan entre spiritualité, solidarité et générosité    Le Plan de sauvegarde et de mise en valeur approuvé par arrêté interministériel    Coup d'envoi de la manifestation    La Radio culturelle organise une conférence    Mobilis rend hommage à d'anciennes gloires de la JSK    Qualifis-Mondial 2026 (Gr:G-5e-6e j): le gardien de but Oussama Benbot remplace Mandrea    Justice: possibilité d'obtenir le certificat de nationalité sur simple présentation de la CIN ou du passeport biométrique    63e anniversaire de la Fête de la Victoire : l'APN organise une Journée d'étude mardi    Alger: lancement jeudi prochain de 14e édition du Festival culturel national de la chanson chaâbie    Hadj 2025: début de la réservation des billets via le portail "Bawabet El Hadj Dz" et l'application "Rakb Alhajij"    Magramane reçoit le Chargé d'Affaires de l'Ambassade de France en Algérie    L'amélioration de l'attractivité des structures destinées aux jeunes au cœur de la stratégie du secteur    La superficie totale des périmètres irrigués à travers le pays sera portée à 3 millions d'hectares    Ramadhan: "abondance" des produits alimentaires    Le président du HCI met en avant le rôle des institutions religieuses dans la protection de l'identité de la nation    Des associations latino-américaines condamnent "fermement" l'expulsion de juristes espagnols du Sahara occidental par les autorités d'occupation marocaines    Quatre terroristes se rendent aux autorités militaires à Bordj Badji Mokhtar    L'Algérie engagée à autonomiser les femmes et à promouvoir leurs droits politiques et sociaux    Le terroriste Al-Joulani adoubé par la France commet un génocide contre la communauté alaouite    Palestine: des dizaines de colons sionistes prennent d'assaut l'esplanade d'Al-Aqsa    Guelma: lever de rideau sur le 9e festival culturel local de l'Inchad    Rekhroukh reçoit des députés de l'APN des wilayas d'El Ménéa et d'In Salah    Unicef: un million d'enfants luttent pour survivre à Ghaza    Ligue 1 Mobilis: un ''draw'' CRB-USMA qui arrange le MCA, Biskra lanterne rouge    Epreuves restreignant la dynamique associative en Algérie        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Echec au Conseil de sécurité
Crise électorale au Zimbabwe
Publié dans El Watan le 29 - 06 - 2008

C'est peut-être la première fois dans les annales internationales qu'une crise interne accapare l'attention. Il s'agit de la situation au Zimbabwe que le Conseil de sécurité des Nations unies n'a pas réussi à prendre en main, laissant de fait ce dossier au sommet de l'Union africaine qui s'ouvre demain à Charm El Cheikh en Egypte.
Chaque partie juge la situation à sa manière, permettant au président sortant de tenir sa propre élection, comme il l'a lui-même déclaré, poussant l'opposition à dire ce qu'elle pense de certains régimes, et plus précisément du chef de l'Etat sud-africain, Thabo Mbeki, en nette opposition avec son parti. Le premier est ouvertement accusé d'appuyer le régime zimbabwéen, tandis que l'ANC a fait savoir que ce dernier a bafoué les règles de la démocratie. C'est un point de rupture que le nouveau chef de l'ANC a voulu marquer. Même le leader historique de ce parti, Nelson Mandela, a dit ce qu'il pensait de la situation en affirmant, selon le premier ministre britannique, que « les dirigeants ont échoué au Zimbabwe ».
Cette crispation a pris plus de relief, hier, avec la condamnation par l'opposition zimbabwéenne de l'échec du Conseil de sécurité de l'ONU, à déclarer illégitime le résultat de la présidentielle au Zimbabwe, en accusant l'Afrique du Sud d'en être responsable. « Ce que nous espérerions de la communauté internationale, c'est qu'elle déclare illégitime cette soi-disant élection », a déclaré le porte-parole du principal parti d'opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), Nelson Chamisa. Le président sud-africain, Thabo Mbeki, chargé par ses pairs d'Afrique australe d'une mission de médiation dans ce pays, « a abandonné le peuple du Zimbabwe en agissant comme s'il protégeait un Etat voyou », a poursuivi le porte-parole. « Le fait que la communauté internationale marche sur la pointe des pieds, fertilise indirectement la répression au Zimbabwe », a-t-il expliqué au lendemain du second tour de la présidentielle organisé par le président Robert Mugabe, en dépit du retrait de la course électorale du chef de l'opposition, Morgan Tsvangirai, découragé par la répression. Effectivement, l'instance onusienne n'a pu s'entendre, vendredi dernier, sur un texte qui aurait déclaré illégitime le résultat du scrutin.
L'ambassadeur d'Afrique du Sud, Dumisani Kumalo, a empêché l'adoption d'un projet de déclaration beaucoup plus fort, qui aurait affirmé que les résultats de l'élection du 27 juin ne pouvaient avoir « ni crédibilité ni légitimité » et que les résultats des élections du 29 mars devaient donc « être respectés ». A l'issue du scrutin du 29 mars dernier, le MDC avait remporté les législatives et M. Tsvangirai avait devancé M. Mugabe au premier tour de la présidentielle. M. Mbeki, chargé par la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) d'aider à trouver une issue à la crise au Zimbabwe, a, jusqu'ici, favorisé la « diplomatie discrète », refusant de critiquer ouvertement son homologue zimbabwéen. M. Tsvangirai avait déjà demandé, en vain, à la SADC de lui retirer son mandat de médiateur.
Le porte-parole du MDC a estimé que le président sud-africain était désormais complice dans le « vol de la démocratie », allant jusqu'à l'accuser de collusion avec le parti au pouvoir au Zimbabwe, l'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF). « On pourrait croire que Mbeki a sa carte de membre de la Zanu-PF, à voir la façon dont il défend ce parti », a dit M. Chamisa. « Mugabe s'appuie uniquement sur la répression et sur Mbeki », a-t-il ajouté. L'adoption de ce texte, rédigé par la Grande-Bretagne, nécessitait l'unanimité des 15 membres du Conseil mais M. Kumalo s'y est fermement opposé, entraînant dans son sillage d'autres pays dont la Russie, selon les diplomates. M. Kumalo a expliqué à la presse sa position, arguant que « la certification d'élections n'entre pas dans les compétences du Conseil ». Le diplomate sud-africain a également plaidé pour que le Conseil de sécurité ne gêne pas, en adoptant un texte trop fort, l'action de l'Union africaine (UA), qui tente, elle aussi, de dénouer la crise zimbabwéenne. La marge de manœuvre parait étroite, et encore une fois, l'Afrique aurait bien voulu faire l'économie d'une telle crise. Une de trop.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.