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“C'est la première fois que la France reconnaît officiellement sa responsabilité” L'historien Benjamin Stora réagit au discours de l'ambassadeur de France à Guelma
L'historien français Benjamin Stora a estimé, lundi, que “c'est la première fois que la France reconnaît officiellement sa responsabilité” dans les massacres d'Algériens en mai 1945, suite à la déclaration de l'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Bajolet. “C'est la première fois que la France reconnaît officiellement sa responsabilité”, car “non seulement l'ambassadeur a qualifié les faits, en parlant de massacres, mais il a reconnu “la très lourde responsabilité” des autorités françaises de l'époque dans ce déchaînement de folie meurtrière (qui a fait) des milliers de victimes innocentes, presque toutes algériennes”, a noté l'historien, dans une interview au journal 20 Minutes. Il a rappelé que “son prédécesseur, Hubert Colin de Verdière, avait seulement évoqué en 2005 une "tragédie inexcusable” et souligné que “reconnaître la blessure de l'autre, c'est déjà une étape importante”. M. Bajolet a souligné, dimanche à Guelma, qu'“alors que les Algériens fêtaient dans tout le pays, aux côtés des Européens, la victoire sur le nazisme à laquelle ils avaient pris une large part, d'épouvantables massacres ont eu lieu à Sétif, Guelma et Kherrata”. Ces journées “ont fait insulte aux principes fondateurs de la République française et marqué son histoire d'une tache indélébile”, a précisé l'ambassadeur de France, ajoutant que “la France n'entend pas, n'entend plus, les occulter” et que “le temps de la dénégation est terminé”. R. N./APS