L'annonce de fin de mission, hier, du wali de Annaba et le remplacement de ce dernier par son homologue de Chlef n'aura pas surpris outre mesure la population locale. Des rumeurs persistantes faisant état du départ imminent du commis de l'Etat avaient, en effet, circulé depuis le mois de septembre 2007, déjà sans pourtant se confirmer. Nous apprenons par ailleurs que le secrétaire général de la wilaya de Annaba a réuni l'ensemble des directeurs de l'exécutif mardi après-midi dans cette perspective justement. Durant cette réunion exceptionnelle, il aurait été question de passations de consignes du wali, au plus tard le 15 mai avec son successeur. Nos sources affirment que même le nom de M. Ghazi, encore en poste, du moins ce jour-là, au niveau de la wilaya de Chlef, avait été évoqué comme remplaçant. M. Brahim Bengayou qui avait pris ses fonctions à la tête de cette grande wilaya le 20 août 2005, n'avait de son côté jamais pour autant réduit le rythme de ses sorties sur le terrain. Un rythme soutenu qui lui a valu d'ailleurs le surnom de “bulldozer” de la part de ses proches collaborateurs. Les supputations sur les raisons de l'éviction de M. Bengayou allaient bon train, hier, sur les terrasses des glaciers du Cours de la Révolution. Ils étaient nombreux à rappeler que le phénomène des harragas est devenu l'apanage exclusif de Annaba et que ceci aurait pu être considéré comme un échec personnel du wali. D'autres spéculent sur les retards enregistrés par la wilaya dans les domaines de l'emploi, où Annaba se classe parmi les plus défavorisées depuis la fermeture en cascade des collectivités locales, alors que l'on y enregistre une très faible relance au plan économique. Il existe bien d'autres secteurs dans lesquels cette wilaya, injustement qualifiée de prospère, se distingue, mais il serait injuste d'en attribuer la responsabilité à une personne en particulier. En tout cas pas au seul wali. A. Allia