Les opérations de privatisation ont permis le maintien de 36 500 postes d'emploi. Elles ont rapporté au Trésor 125 milliards de dinars, soit plus de 1,5 milliard de dollars. Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, a présenté, jeudi passé, le bilan des privatisations à l'APN, en réponse à une question sur ce point de Mme Louisa Hanoune, numéro 1 du PT et membre de l'Assemblée. Il en ressort qu'entre 2003 et 2007, 417 entreprises publiques ont été privatisées : 192 ont été totalement privatisées, 33 autres ont été privatisées à plus de 50%, 11 autres à moins de 50% et 69 reprises par les salariés. M. Temmar a ajouté que 29 entreprises ont fait l'objet d'un partenariat et que les actifs de 83 autres entreprises ont été cédés. Ces opérations de privatisation ont permis le maintien de 36 500 postes d'emploi et l'octroi d'indemnisations à 2 475 employés dans le cadre du départ volontaire. Le ministre a rappelé que le maintien des postes d'emploi au sein des entreprises touchées constitue une condition sine qua non pour leur privatisation. L'équivalent de 8 milliards d'euros d'investissements En 2007, le Conseil des participations de l'Etat a décidé de dissoudre 4 entreprises publiques et le transfert de leurs actifs aux SGP concernées. Les entreprises dissoutes étaient toutes à caractère commercial, a-t-il précisé Le ministre a souligné que les repreneurs ont remboursé 44 milliards de dinars de dettes contractées par les entreprises publiques touchées. Les investissements engagés par les repreneurs s'élèvent à 871 milliards de dinars, soit l'équivalent de plus de 8 milliards d'euros. Les recettes provenant de ces cessions ont atteint 125 milliards de dinars, soit plus de 1 milliard d'euros ou plus de 1,5 milliard de dollars. Elles ont été versées sur un compte spécial du Trésor. Ces opérations ont permis de récupérer 176 281 m2 de foncier excédentaire dont la gestion a été confiée par le Conseil des participations à l'Agence nationale de l'intermédiation et de régulation immobilière qui les a proposées aux investisseurs intéressés par voie d'enchères. M. Temmar a ajouté que 17% des entreprises privatisées ont connu des difficultés dans l'application des résolutions et des cahiers des charges du CPE. Ces problèmes sont sur le point d'être réglés, pour quatre entreprises industrielles par le recours à la justice. Le ministre a relevé que toutes les entreprises ont réussi à préserver leurs activités après leur privatisation. Il a souligné que son ministère s'est déterminé à renforcer le contrôle et le suivi des sociétés privatisées. Les opérations de privatisation visent à préserver les entreprises touchées, a-t-il ajouté Où va l'argent des privatisations ? Il est indéniable que les opérations de privatisation se sont accélérées ces dernières années. Mais le rythme n'est pas considéré comme rapide. Jusqu'à présent, un tiers des entreprises publiques a été touché par les opérations de privatisation. Au rythme actuel, il faudra plusieurs années pour parachever le processus. Quant à l'usage de l'argent des privatisations, la présentation en fait l'économie. L'un des objectifs des privatisations dans le monde est pourtant de réduire la charge du Trésor relatif au soutien financier au secteur public. Cet argent sert-il à financer le volet social des privatisations ? Ce qui est sûr, c'est que l'information sur son utilisation n'est pas suffisamment affichée, entachant la transparence dans ces opérations ? N. Ryad