Le cours du pétrole a dépassé hier, pour la première fois, le seuil des 126 dollars à New York, quelques heures après avoir franchi celui de 125 dollars, poursuivant une course folle, nourrie par les craintes sur l'offre, la robustesse de la demande et la spéculation. Vers 13h15 GMT, le baril de pétrole a dépassé 126 dollars à New York, montant jusqu'à un nouveau record absolu de 126,20 dollars, tandis qu'à Londres, il a culminé à 125,90 dollars. Dans la matinée, les cours avaient dépassé pour la première fois de leur histoire le nouveau seuil symbolique de 125 dollars, d'abord à New York, puis à Londres. Ces chiffres sont les derniers d'une pluie de records cette semaine. Des sabotages sur les installations nigérianes du groupe pétrolier Shell et un regain de tensions géopolitiques entre l'Occident et l'Iran, deuxième producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avaient servi d'amorce vendredi dernier à cette flambée. “Bien que la demande américaine et des autres pays développés s'affaiblissent, la robuste demande des pays en développement (Chine et Inde en tête, ndlr) et, surtout, l'offre entravée contribuent à propulser les prix du WTI (West Texas Intermediate, le brut coté à New York, ndlr) et du Brent à des records”, ont résumé les analystes de Morgan Stanley. Et ce, malgré un regain de vigueur du dollar cette semaine et une augmentation surprise des réserves américaines cette semaine. En toile de fond, les prix profitent également de la réticence de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) à augmenter sa production, et de la baisse du dollar, qui a incité les spéculateurs à acheter des matières premières pour se couvrir contre l'inflation. Le rôle des spéculateurs dans cette dernière flambée a été par ailleurs souligné par de nombreux experts.