Le baril de pétrole a dépassé hier pour la première fois 130 dollars sur le marché new-yorkais, dopé par la crainte que l'offre ne puisse répondre à la demande, le sentiment que la production reste vulnérable, la réticence de l'Opep à augmenter son offre et la baisse du dollar. Une frénésie d'achats, qui s'est emparée à nouveau du marché mardi, a poussé les cours jusqu'à 130,30 dollars à New York et 129,70 dollars à Londres hier vers 10h05 GMT. Les prix du pétrole, qui ne cessent de voler de record en record, avaient franchi le seuil psychologique des 100 dollars pour la première fois le 2 janvier, et ont accéléré depuis leur envolée, dans un contexte où tout concourt à enflammer les prix : l'attitude de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), des nouvelles alimentant le sentiment de précarité de l'offre, et le spectre d'un épuisement plus rapide que prévu des réserves mondiales.