La Birmanie n'est pas prête à accepter des équipes de secours ou de journalistes des pays étrangers après le passage du cyclone meurtrier Nargis, a indiqué le ministère birman des AE qui a précisé que seule l'aide matérielle et financière est la bienvenue. La junte refuse d'ouvrir le pays aux équipes de secours étrangères. Alors que selon le dernier bilan officiel provisoire, Nargis, qui a ravagé de vastes régions du sud de la Birmanie, a fait près de 23 000 morts et plus de 42 000 disparus. Ces chiffres sont loin d'autres estimations : une diplomate américaine à Rangoon a déclaré craindre plus de 100 000 morts et le porte-parole des Nations unies a dit que plus d'un million de personnes avaient besoin d'aide. Dans le même temps, la junte appelait la population à voter “oui” à la nouvelle Constitution soumise à un référendum aujourd'hui, dans le territoire à l'exception des zones directement affectées par le cyclone. Le parti de l'opposante Aung San Suu Kyi, elle-même assignée à résidence, a pressé la junte de reporter le scrutin, au vu de la catastrophe de grande ampleur et a appelé à voter “non”. Selon les généraux au pouvoir, l'adoption d'une nouvelle Constitution ouvrira la voie à des élections multipartites en 2010. Mais, selon des opposants, le texte vise au contraire à renforcer et à pérenniser le poids de l'armée dans la conduite des affaires de l'état. L'armée est au pouvoir depuis 1962 en Birmanie. D. B.