La présidence du congrès pourrait être confiée à Bensalah ou Zegrar. Les travaux du IIe congrès du Rassemblement national démocratique (RND) s'ouvrent ce matin à l'hôtel El-Aurassi. Outre les questions organiques qui seront discutées, le débat portera durant ces assises sur des dossiers éminemment stratégiques. Selon certaines indiscrétions, il est prévu en fin de journée — cet après-midi —, et simultanément aux travaux des différentes commissions, des communications que présenteront les personnalités les plus en vue du parti sur des sujets précis. Ainsi donc, notre source avance que Yousfi, Salaoundji, Taffer, Zegrar, Bouchouareb, Harchaoui, Benbouzid, Bensalah, Guidoum, Laïchoubi, Benbrahem, Attaf, Maghlaoui et Bakhti se succéderont à la tribune pour aborder des questions politiques et socioéconomiques. Tous les volets seront concernés. Ces interventions se veulent des éclairages aux militants. C'est aussi l'occasion pour enrichir et approfondir le débat sur des questions qui engagent l'avenir du pays durant les prochaines années. Selon nos sources, les communications porteront sur l'accord d'association avec l'Union européenne, la perspective de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, les positions du parti sur les causes palestinienne et sahraouie et sur certains conflits régionaux, la fragilité des grands équilibres économiques, les réformes de l'Etat, de l'éducation et de la justice, des banques, le système de santé et la réforme hospitalière, les retombées des changements intervenus sur la scène internationale sur notre pays, la relation sur l'efficacité économique et la protection sociale, les droits de l'enfant et bien d'autres thèmes. Ces débats se poursuivront jusqu'à la présentation par les différentes commissions des résultats de leurs travaux. L'élection des membres du conseil interviendrait, selon certaines sources du parti, vendredi après-midi. S'il n'y a aucun doute sur le plébiscite de Ahmed Ouyahia, le jeu sera, en revanche, serré pour les places limitées au conseil national. Les poids lourds du parti seront reconduits tandis les 70 membres qui ont signé la pétition, il y a quelques mois contre le secrétaire général du RND, seront indésirables au sein de cette instance, même s'ils ont, entre-temps, fait acte de repentance envers Ouyahia depuis l'échec du coup de force contre la direction actuelle. Le patron du RND, également Chef du gouvernement depuis quelques jours, a balisé le terrain et se montre confiant d'autant plus qu'il maîtrise parfaitement la situation à l'intérieur de son parti. Une étape s'achève et une autre s'ouvre à partir d'aujourd'hui dans la carrière de Ahmed Ouyahia. M. A. O.