Près de 10 000 dossiers de victimes du terrorisme ont été traités, à la fin avril, par la cellule des victimes du terrorisme de la wilaya d'Alger, a-t-on appris hier auprès de cette cellule. 3 600 dossiers de personnes décédées, 3 000 autres dossiers de personnes blessées suite à des attentats terroristes ont été traités par la cellule, depuis sa création en mars 1995, outre environ 3 000 autres dossiers relatifs aux dégâts matériels (véhicules et habitations) occasionnés par des actes terroristes. La cellule a eu également à traiter un total de 300 dossiers concernant des locaux à usage commercial endommagés lors des attentats terroristes, a souligné le chargé de la cellule à l'APS, M. Lahcène Nouani, relevant que ces derniers “sont en instance faute de texte d'application”. L'article 95 du décret exécutif 99-45 stipule que les modalités d'indemnisation des locaux à usage industriel et commercial, des biens de commerce, des exploitations agricoles, du cheptel et de tout autre élevage seront déterminés par un autre texte particulier. “Tous les dossiers introduits au niveau de la cellule ont été traités, sauf ceux souffrant de litiges familiaux”, a encore indiqué M. Nouani, ajoutant que le traitement des dossiers des personnes étrangères met plus de temps en raison de la procédure habituelle qui nécessite leur passage par le ministère des Affaires étrangères. “180 autres dossiers concernant des personnes enlevées par des terroristes ont aussi été totalement traités à notre niveau et leurs familles régularisées”, a-t-il dit, soulignant que “les quelques instances enregistrées dans les dossiers de cette catégorie de victimes sont dues uniquement aux litiges entre les membres de leur famille”. Par ailleurs, M. Nouani a précisé que pour les derniers attentats terroristes d'Alger du 11 décembre 2007 (Ben Aknoun et Hydra), parmi les 31 dossiers de personnes décédées, déposés au niveau de la cellule, seulement trois sont en instance et les proches des victimes ont été invités à compléter les dossiers. Les 34 dossiers de personnes blessées lors de ces mêmes attentats “ont complètement été pris en charge”, de même qu'une bonne partie des 68 dossiers relatifs aux dégâts matériels, dont une “infime” partie est en cours d'expertise, a encore ajouté M. Nouani. “Aucun dossier n'a été déposé concernant la bâtisse qui abritait les représentations de l'ONU et seuls des riverains propriétaires de 7 habitations endommagées par l'attentat d'Hydra ont déposé des dossiers pour être indemnisés”, a-t-il relevé, ajoutant que deux personnes se sont rapprochées de la cellule pour des dégâts matériels suite à l'attentat de Ben Aknoun. Dans le même contexte, il a rappelé que les personnes morales ne sont pas indemnisées par le fonds des victimes du terrorisme. Il est à rappeler que les victimes du terrorisme sont indemnisées à partir d'un fonds national créé à cet effet. L'indemnisation se fait en fonction d'une expertise pour les dégâts matériels et du taux fixé par les médecins de la Caisse nationale d'assurance sociale pour les blessés qui ont droit en plus à une indemnité de traumatisme équivalant à 20% du salaire de la victime. R. N.